
"Dans son salon, en banlieue parisienne, un père de famille console son fils de 9 ans effrayé par l'allocution présidentielle". Dans son article de Une de ce dimanche 9 mars 2025, "Le JDD" revient sur l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron diffusée mercredi 5 mars. Dans celle-ci, le chef de l'État prévenait les Français qu'il faudra "des réformes, du choix, du courage", dans la "nouvelle ère" qui s'esquisse face à un rapprochement entre les États-Unis et la Russie, potentiellement aux dépens de l'Europe et de l'Ukraine.
"La surenchère de la peur", avait placardé en Une "Le JDD" avec une photo d'Emmanuel Macron. Dans son article, l'hebdomadaire écrit : "'Faire peur'. L'Élysée revendique la surenchère du président". Des propos démentis par la présidence de la République elle-même sur son compte X (ex-Twitter) dimanche 9 mars en fin d'après-midi. "La présidence de la République dément avoir employé les termes ''faire peur' qui lui sont prêtés dans l’édition du jour du 'JDD'", peut-on lire. "Il ne s’agit ni de son expression ni de son intention", ajoute le compte de l'Élysée.

"En cette période grave où, face à la menace russe, la quasi-totalité des chefs d’État et de gouvernement européens prend des mesures inédites pour assurer leur défense, chacun doit veiller au respect de la parfaite véracité des faits. Le moment exige lucidité, patriotisme et sens de l’unité nationale", ajoute la présidence de la République à l'attention du journal sous pavillon Bolloré, dirigé par Geoffroy Lejeune, ex-directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles".
Ces derniers mois, l'Élysée a démenti a plusieurs reprises des propos attribués à Emmanuel Macron et parus dans la presse. Fin décembre dernier, c'était dans les colonnes du "Monde" que des propos prêtés au chef de l'État avaient scandalisé : "Le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou", aurait-il lancé en évoquant l'hôpital public et l'aide médicale d’État aux étrangers en situation irrégulière, que la droite veut supprimer. Si Aurélien Rousseau, ministre de la Santé de l'époque (fin 2019) aurait contredit le patron de l'exécutif, ce dernier aurait insisté : "Si, si. Vas-y, tu vas voir !".

D'autres propos sexistes cette fois – Emmanuel Macron aurait qualifié de "cocottes" Marine Tondelier (Les Écologistes) et Lucie Castets – avaient été rapportés par le quotidien du soir dans cette même série signée Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach. Auprès de l'AFP, l'Élysée avait démenti "fermement ces propos rapportés qui n'ont fait l'objet d'aucune vérification auprès de la présidence avant publication". "Le Monde", lui, indiquait qu'il maintenait ses informations.
Un peu plus tôt, en novembre 2024, c'est "Le Parisien" qui avait provoqué le courroux du palais présidentiel. Selon un papier publié le 26 novembre 2024, le chef de l'État aurait pronostiqué la censure à venir du gouvernement de Michel Barnier : "Le gouvernement va tomber", aurait-il prédit lundi 25 novembre, en marge de la cérémonie de remise de décoration à Élisabeth Borne organisée à l’Élysée. La présidence de la République avait réagi sur X : "L’Élysée dément que de tels propos rapportés ici entre guillemets aient été tenus. Le président de la République n’est pas un commentateur de l’actualité. Le gouvernement est au travail et le pays a besoin de stabilité", avait tweeté le Château.