Presse
Le "JDD" épinglé pour de nouvelles erreurs lors de sa deuxième parution avec Geoffroy Lejeune à sa tête
Publié le 14 août 2023 à 14:01
Par Maxime Fettweis
Une semaine après la polémique sur sa Une tronquée, le "Journal du Dimanche" a à nouveau été marqué par des critiques sur son contenu.
"Vous êtes invité ce matin" : Laurent Jacobelli recadré sur franceinfo alors qu'il dénonce "une tendance à la gauche" des médias du service public © Stevens Tomas/ABACA
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Et de deux. La rédaction du "Journal du dimanche", désormais menée par Geoffroy Lejeune, a signé sa deuxième parution depuis la fin de 40 jours de grève des journalistes ce dimanche 13 août 2023. Exit les victimes de faits divers, la Une affichait cette fois-ci : "La police réclame justice". Les 32 pages de l'hebdomadaire étaient composées d'un dossier sur la "détresse des flics" évoquant notamment les violences policières, d'une enquête sur la gauche qui "s'arrache Ségolène Royal", ou encore d'une interview du cinéaste Pedro Almodóvar.

"Juste du fake", dénonce Olivier Faure

Parmi les articles présentés aux lecteurs, certains ont été épinglés pour leurs inexactitudes. À commencer par l'article consacré aux candidatures de la gauche pour les élections européennes. Le "JDD" évoquait le nom de Ségolène Royal pour mener une liste commune des candidats socialistes et insoumis. La candidature de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle aurait été tranchée "début juillet" entre le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et Jean-Luc Mélenchon.

Sur X, le nouveau nom de Twitter, le chef de file du Parti Socialiste a démenti l'information la veille de la parution du journal. "On est entrés dans l'ère des vérités alternatives chères à Trump. Un déjeuner et des deals imaginaires. Aucune source. Juste du fake", a-t-il dénoncé. Olivier Faure a étrillé le "Journal du Dimanche" en estimant qu'il "n'est plus un journal". "Ceux qui s'y compromettent savent à quoi ils contribuent", a-t-il ajouté. Comme les députés Renaissance, les élus du PS ont reçu pour consigne de ne pas s'exprimer dans le journal du groupe Lagardère.

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Pierre Moscovici dénonce la publication de "conversations privées déformées"

Cité dans une brève du journal, l'ancien ministre socialiste Pierre Moscovici a lui aussi critiqué le journal, dénonçant une déformation de ses propos. "Gossip sans intérêt, conversations privées déformées, titraille agressive et vulgaire. Le 'JDD' nouvelle formule a la classe", a-t-il écrit sur X.

Les quelques lignes à son sujet revenaient sur la réforme de la durée légale du temps de travail pour un salarié à temps plein de 35 heures, ratifiée par deux lois en 1998 et 2000. "Les 35h c'était il y a 25 ans, tout de même... À lire le numéro 2, nuancé et pluraliste, je sens que la brillante équipe va tenir toutes ses promesses", a-t-il taclé, ironique.

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Des Palmes d'or fictives pour Jim Jarmusch

En page 6, le "JDD" évoquait le prochain tournage du réalisateur américain Jim Jarmusch. "Le réalisateur Jim Jarmusch a choisi de tourner son prochain film dans les rues de Paris cet hiver. À bientôt 71 ans, le cinéaste consacré par deux Palmes d'or - 'Paterson' en 2016 et 'The dead don't die' en 2019 - a prévu d'esquisser des portraits de famille sous la forme originale d'un triptyque", peut-on lire dans le journal.

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Sauf que le septuagénaire n'a jamais remporté la moindre Palme d'or. S'il a remporté la Caméra d'or en 1984 pour son court-métrage "Stranger than paradise", le cinéaste n'est jamais reparti avec le prix le plus prestigieux, ont remarqué les internautes sur les réseaux sociaux. Si les deux films cités ont valu à Jim Jarmusch une nomination pour la récompense décernée lors du festival de Cannes, aucun ne l'a finalement emportée.

La semaine dernière, une erreur d'illustration - démentie par Geoffroy Lejeune et Lagardère News - avait déjà créé la polémique en Une du journal. La photo choisie pour illustrer le dossier central était tirée d'un fait divers jamais cité dans aucun article, où seul le prénom de la victime corroborait avec un fait d'actualité. Sybille Veil, la PDG de radio France avait également démenti avoir été conviée à l'Elysée pour s'expliquer sur son choix d'animateur pour la matinale de Franceinfo, après avoir exclu l'option Patrick Cohen. "Pourquoi une telle fake news à mon sujet?", avait-elle demandé sur X.

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