Le premier numéro du "Journal du dimanche" piloté par Geoffroy Lejeune n'a vraisemblablement pas convaincu les députés de la majorité. "Regardons la ligne éditoriale des prochaines éditions pour voir si elle est aussi inquiétante que celle de ce premier numéro", a écrit Sylvain Maillard, le chef du groupe Renaissance à l'Assemblée sur la messagerie rassemblant l'ensemble des députés du camp Macron, rapporte "Le Parisien". Il demande "en attendant" à ses troupes "de ne pas participer à des articles de ce 'Journal du dimanche'".
Dimanche dernier, Sylvain Maillard avait fustigé un article paru dans le premier numéro du journal piloté par Geoffroy Lejeune, rapporte encore le quotidien francilien. Il détaillait les ambitions de la majorité présidentielle en vue des municipales de Paris. "Je suis abondamment cité dans un article du 'JDD' ce dimanche. Pour information, cette interview a été faite en décembre 2022", avait-il précisé.
La consigne du chef de file des Marcheurs intervient près d'une semaine après la première interview politique de la nouvelle mouture de l'hebdomadaire dominical. C'est la secrétaire d'état à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, qui s'était prêtée à l'exercice pour la première parution du journal après une grève de la rédaction de 40 jours.
"Le pluralisme, c'est accepter la confrontation", justifiait cette nouvelle venue dans le gouvernement Borne. Elle estimait encore que "on ne peut pas avoir été Charlie, être allé manifester et mettre aujourd'hui en pièces la liberté d'expression".
L'ancien directeur de la rédaction de l'hebdomadaire d'extrême droite "Valeurs actuelles" a pris la tête du "JDD" le 1er août. Cinq jours plus tard, les nouvelles équipes du journal étaient parvenus à faire paraître un premier numéro après plus d'un mois de grève de la rédaction, dont le titre en Une était "Nous ne sommes pas des faits divers". De nombreuses erreurs ont été épinglées par les lecteurs dans les pages du journal.
Si les députés Renaissance ne devraient pas être cité dans les pages de l'hebdomadaire dominical dans les prochaines semaines, cette ligne directrice tranche avec l'entretien accordé par Emmanuel Macron à "Valeurs actuelles" paru le 31 octobre 2019 dans le journal alors piloté par Geoffroy Lejeune. "L'idée d'échanger avec 'Valeurs actuelles' est la volonté de parler à tous les Français y compris dans les espaces politiques qui ne sont pas forcément les siens", avait ensuite déminé l'Elysée, fustigé par l'opposition, auprès du 'Figaro' .