La presse visée aux Etats-Unis. Hier, un tireur a abattu cinq personnes dans la salle de rédaction du journal américain "Capital Gazette", à Annapolis, la capitale de l'Etat du Maryland. Quatre des victimes de la fusillade sont mortes sur le coup, la cinquième est décédée à l'hôpital. L'attaque a également fait deux blessés légers. Les trois hommes et deux femmes assassinés travaillaient pour le journal.
La fusillade est une "attaque ciblée contre le 'Capital Gazette'", a déclaré à la presse la police locale, qui a révélé que le journal avait déjà reçu auparavant des menaces sur les réseaux sociaux. Toutefois, il n'a pas été en mesure de confirmer si l'auteur de la fusillade visait le journal ou des employés en particulier. "Il n'est pas particulièrement coopératif", ont précisé les forces de l'ordre.
Selon plusieurs médias américains, repris par l'AFP, le suspect est Jarrod Ramos, un habitant du Maryland de 38 ans. Il avait déjà poursuivi en justice le quotidien américain. Posté sur le site internet du journal en septembre 2015 et consulté hier par l'AFP, un article du "Capital Gazette" mentionne une décision favorable au titre de presse dans le cadre de poursuites en diffamation lancées en 2011 par Jarrod Ramos à la "suite d'un article sur un plaider-coupable de Ramos pour harcèlement".
Sarah Sanders, la porte-parole du président américain Donald Trump, a dénoncé hier une "violente attaque contre des journalistes innocents". "Je condamne fermement un acte diabolique d'une violence insensée à Annapolis", a-t-elle écrit sur Twitter, ajoutant : "Une attaque violente contre des journalistes innocents faisant leur travail est une attaque contre tous les Américains". Le locataire de la Maison blanche a également réagi sur le réseau social : "J'ai été informé de la fusillade au 'Capital Gazette' d'Annapolis, dans le Maryland. Mes pensées et prières accompagnent les victimes et leurs familles. Merci aux premiers secours qui sont actuellement sur place."