Après sa sortie maladroite lundi sur France Inter à propos des radios privées, les explications de la ministre. Cet après-midi à l'Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement, le député UMP Damien Abad a réclamé des "excuses" à Fleur Pellerin "pour les radios privées aux qualités plus que reconnues".
"Est-ce que seuls les intellectuels qui écoutent France Inter auraient droit à une information décryptée de qualité ? Quand les pauvres auditeurs de RTL et Europe 1 n'auraient droit qu'à un condensé d'informations indigestes ?", a-t-il lancé au nom du groupe UMP. "Faux procès", a balayé la ministre. "Tous ceux qui ont eu l'honnêteté intellectuelle d'écouter en entier mes propos savent très bien ce que j'ai voulu dire. Personne ne niera ici qu'il y a une singularité du service public. Je n'ai jamais sous-entendu de considérations méprisantes à l'égard des radios privées", a-t-elle martelé.
Invitée lundi matin de la matinale de Patrick Cohen, Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la communication, a fait part de son "attachement viscéral à la singularité et l'identité" du service public, en le comparant... aux radios commerciales. "Quand on écoute France Inter, on n'écoute pas RTL !", a-t-elle lâché. Une petite phrase qui a été beaucoup commentée dans les couloirs des radios privées et sur les réseaux sociaux.