"Si seulement Hitler était libanais". France 24 vient d'annoncer dans un email interne mettre fin "à toute collaboration" avec sa correspondante à Beyrouth, Joëlle Maroun. En cause, des messages partagés sur les réseaux sociaux mis en évidence par le site CAMERA (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America). Elle, ainsi que trois journalistes arabophones également concernés étaient visés depuis le 10 mars par une enquête interne et suspendus le temps de celle-ci.
Comme l'a mis en évidence CAMERA, depuis août 2021, Joëlle Maroun multipliait les propos répréhensibles. "Si seulement Hitler était libanais", "Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous. Il y a des personnes qui ont besoin d'être brûlées" ou encore "Il incombe à chaque Palestinien de tuer un Juif et l'affaire est close".
Le verdict est finalement tombé ce mercredi 15 mars. "À la suite de l'audit qui a permis d'authentifier les publications, France 24 a signifié à la société de production qui emploie Joëlle Maroun au Liban que la chaîne met fin à toute collaboration avec cette journaliste en raison de messages intolérables postés sur ses comptes personnels, aux antipodes des valeurs défendues par les antennes de la chaîne internationale et pénalement répréhensibles", explique le compte-rendu consulté par puremedias.com. Par ailleurs, "France 24 déposera également plainte contre elle pour le préjudice porté à sa réputation et au professionnalisme de la rédaction".
Les trois autres journalistes concernés avaient affiché des positions moins délictuelles. Ils écopent d'une mise en garde. "S'agissant des trois autres journalistes, certains de leurs messages postés sur les réseaux sociaux apparaissent comme des prises de position incompatibles avec le devoir d'impartialité figurant dans la charte de déontologie du groupe", explique le même compte-rendu. Ils sont donc autorisés à poursuivre leur collaboration s'ils corrigent le tir.