Ils n'étaient pas d'accord. Hier matin, Nicole Ferroni a présenté comme chaque semaine son billet hebdomadaire à la fin de la matinale de France Inter. La comique a consacré pour ce jour de la Toussaint sa chronique à l'attentat terroriste de New York, qui s'est déroulé la nuit du 31 octobre et qui a causé à ce jour huit morts et plusieurs dizaines de blessés. L'humoriste a décidé d'aborder ce sujet en critiquant en partie l'espace médiatique de ce type d'événement. Une prise de position qui n'était pas partagée par Nicolas Demorand, le présentateur de la matinale.
"Alors que j'avais écrit ma chronique et que, comme la femme du torero, je dormais sur mes deux oreilles, je reçois un petit SMS nocturne à 23h31 : 'Nicole, désolé, vu les événements à New York, on est obligé de changer de programme, tu as les nouveaux invités sur ton mail'", a raconté la chroniqueuse, ajoutant : "Voilà que je me retrouve à 23h32, à devoir balayer d'un revers de main, à la fois la trace de l'oreiller sur mon visage et le texte que j'avais prévu pour l'invité de ce matin."
Selon l'ex-pensionnaire d'"On n'demande qu'à en rire", "aucun invité ne résiste au terrorisme", "aucun thème de matinale" et "aucun chroniqueur non plus". Nicole Ferroni a expliqué qu'en raison de l'actualité, "le terrorisme", elle n'a pas pu aborder le sujet de sa chronique originelle qui portait sur le harcèlement des femmes et les associations qui viennent en aide aux femmes victimes de violence. "Une fois que le terrorisme est là, il occupe l'espace sonore, devient maître du tempo et peu importe ce qui était prévu, c'est lui qui danse au milieu de l'info", a glissé la comédienne.
"Et oui, et ça, c'est un événement. Vous découvrez ma chère Nicole que le réel nous rattrape parfois", a répondu sèchement Nicolas Demorand à la fin de la chronique. "Oui ! Euh...", a réagi, surprise, Nicole Ferroni, avant qu'un silence glacial naisse dans le studio. "Il vaut mieux ne pas en parler ? C'est ça ?", a interrogé le journaliste, poursuivant : "Si je comprends bien la morale de la chronique... Non ?". Elle a enchaîné, bredouille : "Non, je me faisais la réflexion comme notre auditeur précédent, de savoir quelle était la portée d'en parler aussi souvent..." Le présentateur de la matinale est alors vite passé à autre chose. puremedias.com vous propose de revoir la séquence, ainsi que l'échange froid entre les deux voix de France Inter.