Un porte parole face à la réalité du terrain. Ce matin sur France Inter, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, était l'invité de Léa Salamé et de Nicolas Demorand. Au moment des questions des auditeurs, il a été confronté au témoignage de Patrick, qui s'est présenté comme le compagnon d'une directrice d'école.
"Ce matin, elle découvre en écoutant la radio et en prenant sa douche qu'il faut désormais accueillir les enfants de soignants. (..) Elle avait déjà appris d'ailleurs les nouvelles consignes dimanche soir dans un article du 'Parisien', payant de surcroît. Je comprends l'urgence sanitaire, mais est-ce-que-vous trouvez que la façon dont sont traités les enfants, les parents et les enseignants actuellement est quelque chose d'acceptable ?", a demandé l'auditeur, la voix cassée par les larmes.
A Nicolas Demorand qui a interrogé l'auditeur sur sa "vive émotion", l'intéressé a souligné l'état de stress dans lequel se trouvait sa compagne faute de consignes claires de la part du ministère de l'Education nationale sur les nouvelles mesures sanitaires et ce, quelques heures seulement avant la rentrée des vacances de Noël. Sur LCI, hier, le ministre Jean-Michel Blanquer avait reconnu une communication tardive "pour être au plus près de la crise sanitaire".
Sur France Inter, la communication avec Patrick a été interrompue, ce qui n'a pas empêché Gabriel Attal de lui répondre en direct : "Evidemment que j'entends ce que dit Patrick et son émotion. Jean-Michel Blanquer l'a dit lui-même hier matin, évidemment qu'on regrette d'être amenés à devoir, parfois, faire des annonces effectivement au dernier moment". Et de préciser quelques instants plus tard : "Je crois par ailleurs que dans la foulée de l'article (du "Parisien", ndlr), le soir, il y a évidemment une communication qui a été envoyée". "On fait au mieux", a précisé Gabriel Attal dans une esquisse de mea culpa. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.