Ce matin, Rémy Pflimlin présentait à son conseil d'administration la version finale du contrat d'objectifs et de moyens. Signé avec le ministère de la Culture et de la Communication, il garantit le financement du groupe pour la période 2013/2015 et donne les grandes lignes de la stratégie.
Sans surprise, le groupe va devoir continuer à se serrer la ceinture. Mais Rémy Pflimlin a obtenu "l'assurance" de bénéficier en intégralité de la hausse de 2 euros de la redevance (désormais de 131 euros par an). Le groupe peut par ailleurs être rassuré de la validation par la justice européenne de la taxe sur les fournisseurs d'accès à internet qui compense l'arrêt de la publicité après 20 heures.
Mais c'est sur le dossier de la pub que le groupe aurait obtenu la meilleure avancée : le gouvernement semble avoir décidé de maintenir la publicité avant 20 heures. Il devrait faire passer un amendement en ce sens lors du vote du projet de loi de réforme du CSA, qui sera discuté à l'Assemblée Nationale à partir du 24 juillet. Lors de ce conseil d'administration, Rémy Pfimlin s'est "réjoui que l'hypothèque soit désormais en passe d'être levée sur le maintien de la publicité en journée après 2015, aux termes des positions exprimées dans le cadre de l'examen du projet de loi sur l'indépendance de l'audiovisuel public". Une décision qui devrait déplaire aux chaînes privées qui avaient intensifié leur lobbying pour que le gouvernement confirme la promesse de Nicolas Sarkozy d'arrêter l'intégralité de la publicité sur France Télévisions à partir de 2016.
En contrepartie, France Télévisions a promis un retour à l'équilibre de ses comptes en 2015. Pour cela, le groupe va devoir continuer à faire des économies en réduisant son budget de 300 millions d'euros en deux ans. De nouvelles émissions risquent donc d'allonger la liste de celles qui se sont s'arrêtées pour des motifs économiques. Le groupe va par ailleurs ouvrir un plan de départs volontaire pour 650 personnes.
Malgré ce contexte budgétaire difficile, l'importance d'une offre diverse d'information a été gravée dans le marbre. Le gouvernement a accepté que France 4 devienne un "atelier" dédié aux "nouvelles écritures". Mais le gouvernement a surtout indiqué son souhait que le groupe puisse garantir une "offre gratuite de sport". Un détail important alors que va s'ouvrir en septembre les négociations pour garder le tournoi de Roland Garros.