Hier soir, France Télévisions inaugurait le "Grand Soir 3", une version rallongée du journal hystorique de France 3 qui remplace les deuxièmes parties de soirée de la chaîne, supprimées pour raison budgétaire. Alors que Rémy Pflimlin a présenté vendredi un nouveau plan d'économies, Bruno Patino, le nouveau numéro 2 du groupe en charge des programmes, confirme ce matin que de nouvelles émissions vont s'arrêter. "On ne va pas se mentir. Le plan d'économie entériné (...) va toucher tout le monde et impacter les programmes. Il va y avoir des arrêts d'émissions", a-t-il déclaré à Libération en refusant de désigner nommément les programmes concernés.
Le 31 janvier, dans un courrier adressé aux cadres de son groupe, Rémy Pflimlin avait fait part de sa volonté de donner une nouvelle ligne éditoriale aux chaînes du groupe. Pour France 3, il souhaitait une offre "véritablement régionalisée". Ce matin, il revient sur l'avenir d'autres antennes publiques, notamment France 4 : "Mon objectif est d'en faire une chaîne qui propose un espace très élargi aux programmes jeunesse (...) mais en même temps qui commence à se frotter à la nouvelle façon de faire de la télé".
Quant à France 2, dont les audiences sont moribondes depuis quelques mois, Buno Patino entend faire "monter en gamme" la chaîne. "Mon souhait est d'orienter France 2 autour de trois axes : être pleinement de son époque. La deuxième direction, c'est de monter en gamme. Et la troisième faire preuve d'audace", expose-t-il. Bruno Patino n'exclut pas faire appel à "de nouveaux visages" pour incarner ce changement et entend proposer des enquêtes, des documentaires, et souhaite que la chaîne publique aborde des "sujets difficiles". Pour cela, il entend refondre toute l'offre de fiction du groupe et "notamment celle de France 2", qui "a toujours été constitutive de son identité".