Franck Ferrand rebondit sur Radio Classique. Il y a un mois, la nouvelle direction d'Europe 1 informait l'animateur, figure de la station depuis 2003, de la non-reconduction d'"Au coeur de l'histoire", son émission sur l'histoire diffusée chaque jour de 14h à 15h et proposée depuis 2011. Dans la presse, l'animateur, en colère, avait fait connaître son intention de quitter Europe 1, refusant la proposition faite par la nouvelle direction de la station de recaser son émission le week-end. Interrogé ce matin par nos confrères du "Parisien", l'animateur revient sur les conditions de son départ d'Europe 1 et annonce son arrivée sur Radio Classique.
Alors qu'il devrait, selon nos confrères du "Figaro", avoir un rendez-vous quotidien le matin et l'après-midi sur Radio Classique, l'animateur explique sans surprise que ceux-ci porteront sur l'histoire. "Avec un peu moins de narration et un peu plus d'évocation que ce que je faisais sur Europe 1" précise-t-il, assurant vouloir "rester le plus ouvert, le plus populaire et le plus accessible possible" et toujours en filiation avec ce que faisaient Alain Decaux et André Castelot, figures tutélaires des récits de vulgarisation historique.
Franck Ferrand explique avoir tenté de se battre pour qu'"Au coeur de l'histoire" soit diffusée en matinée le week-end alors que Laurent Guimier, nouveau patron d'Europe 1, lui proposait une case le dimanche après-midi. "Alors qu'Europe 1 est en crise, 'Au coeur de l'histoire' a toujours su garder son public" souligne-t-il, évoquant par ailleurs des "records de podcasts". "Il faut savoir en radio que si, le week-end, vous êtes diffusé le matin, c'est une promotion, mais l'après-midi, c'est une rétrogradation...", estime Franck Ferrand, qui assure s'être pris là "une première vraie claque".
Il revendique avoir fait appel à ce moment-là aux réseaux sociaux, via un message posté sur Twitter, pour annoncer l'arrêt d'"Au coeur de l'histoire". Franck Ferrand voulait alors initier un mouvement populaire en faveur du maintien de son émission et négocier un transfert le week-end, mais en matinée. Selon l'animateur, Laurent Guimier a "campé sur ses positions" et lui a dit que c'était "le dimanche après-midi ou rien". "Ce fut une douche glaciale" raconte Franck Ferrand, qui estime qu'"Europe 1 a voulu (le) déclasser". Il a donc préféré partir : "J'ai pris mon téléphone pour rappeler Jean-Francis Pécresse, le directeur de Radio Classique, qui m'avait déjà sollicité", conclut-il.