Ce matin, François Fillon était interrogé par Elizabeth Martichoux dans la matinale de RTL, pour présenter son programme à quelques jours du premier tour de la présidentielle. La journaliste de la station rue Bayard est revenue avec le candidat Les Républicains sur les conditions d'interview qu'il a voulu imposer au "Monde" et à Jean-Jacques Bourdin. Le député de Paris avait exigé de ne pas être interrogé sur les différentes affaires judiciaires qui le concernent. Les deux médias avaient alors refusé de s'entretenir avec lui.
"Je ne réponds aux questions sur les affaires à huit jours de la campagne. Cela fait trois mois que ma campagne est totalement parasitée par les pseudos-révélations sur les affaires. Cela continue tous les jours, des révélations de plus en plus fantaisistes", a lancé l'ancien Premier ministre, déclarant ensuite : "C'est moi qui choisis comment j'organise ma campagne, ce n'est pas 'Le Monde'. Je leur ai proposé une interview sur certains nombres de thèmes. 'Le Monde' n'était pas d'accord. C'est très bien, c'est parfait."
François Fillon a ajouté que "pendant deux mois et demi", il a été "bashé matin, midi et soir", "parce qu'à huit jours de l'élection", il voulait "parler de la dette et du redressement de l'état". "Il y a une chose qui est très importante pour moi, c'est que ce ne sont pas les médias qui décident du tempo, qui décident des questions, qui décident de la campagne. Chacun pose les questions qu'il veut. Moi, je réponds à qui j'ai envie de répondre", a-t-il conclu.