En octobre dernier, Valérie Trierweiler a dépose plainte après la publication d'une biographie signée par les journalistes Alix Bouilhaguet (grand reporter au service politique de France 2) et Christophe Jakubyszyn (le nouveau chef du service politique de TF1-LCI). "Le caractère des propos sous forme d'affirmations des auteurs, adossés à des rumeurs non avérées et malveillantes visant à salir sa personne et ses proches, ont conduit Madame Valérie Trierweiler" à porter plainte pour "diffamation et atteinte à la vie privée", a expliqué l'avocate de Madame Trierweiler dans un communiqué.
Intitulée "La Frondeuse", cette biographie de Valérie Trierweiler a créé la polémique par la teneur des révélations qu'elle contient. Selon les auteurs, la Première dame et Patrick Devedjian, le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, auraient eu "une relation intime qui aurait duré plusieurs années. A l'époque, ils sont tous les deux engagés. Ils ont hésité à faire le grand saut, à changer de vie. Patrick Devedjian a tergiversé si bien que Valérie Trierweiler s'est laissée courtiser par un deuxième homme d'un autre bord politique : François Hollande." Le livre raconte également une scène où Nicolas Sarkozy aurait tenté de séduire Madame Trierweiler.
Valérie Trierweiler réclame 80.000 euros de dommages et intérêts et 5.000 euros de frais de justice aux auteurs et à leur éditeur Yves Derai (Editions du Moment). Elle demande également devant la 17e chambre civile 70.000 euros de dommages et intérêts au magazine Point de Vue, qui avait publié début octobre un entretien avec les auteurs de la biographie.
Le procès doit s'ouvrir aujourd'hui à 10 Heures devant le Tribunal de grande instance de Paris. RTL a révélé ce matin que Valérie Trierweiler a versé aux plaidoiries deux attestations qui ne manqueront pas d'être commentées ; deux courriers signés du président de la République François Hollande (sans l'en-tête de l'Elysée) et du ministre de l'Intérieur Manuel Valls (avec l'en-tête officiel du ministère de la place Beauveau). "Je tiens à dénoncer pour affabulation les passages du livre La Frondeuse (pages 46 et 47) concernant une prétendue lettre jamais écrite et donc jamais parvenue à son prétendu destinataire, écrit le compagnon de Valérie Trierweiler. L'invention ne peut être un procédé dans un essai politique sauf à être présenté comme un roman."
Quant à Manuel Valls, à qui les auteurs de "La Frondeuse" prêtent des propos, il disqualifie le travail d'Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn : "Les propos qui me sont prêtés, dans ce livre, sont souvent approximatifs, partiels et sortis de leur contexte (...) Des propos, portant sur des faits politiques ou des remarques à caractère personnel, me sont attribués alors même que je ne les ai pas tenus."