En sérieuse difficulté financière, le quotidien France Soir doit cesser de paraître pour ne devenir qu'un site internet. Une option qui ne satisfait pas les salariés du quotidien alors que les effectifs vont être drastiquement réduits avec ce passage au tout-numérique.
Invité dimanche d'Anne-Sophie Lapix sur Canal+, le ministre de la Culture n'a pas donné de perspectives plus encourageantes aux salariés du titre détenu par un jeune homme d'affaires russe, Alexandre Pugatchev. "C'est un peu compliqué de demander à Monsieur Pugatchev, qui a déjà mis 70 millions d'euros dans France Soir, de remettre la main au pot" a expliqué Frédéric Mitterrand.
"C'est très, très embêtant parce que France Soir, c'est bien plus qu'un journal, c'est un concept, c'est une idée. C'est quelque chose qui appartient à notre pays. Je suis un adepte du France Soir de toujours, celui de Pierre Lazareff mais cela dit, depuis vingt ans, France Soir est dans une crise permanente et là, on s'aperçoit bien que ce n'est pas avec un tirage aussi fragile que France Soir peut s'en sortir. La seule solution, c'est que nous accompagnons les journalistes le mieux possible, le plus attentivement possible pour essayer de leur retrouver des emplois qui leur permettront de recommencer" a précisé le ministre.
Egalement interrogé au sujet de la situation du quotidien La Tribune placé en redressement judiciaire, Frédéric Mitterrand s'est montré plus confiant en précisant que deux repreneurs potentiels s'étaient manifestés : "On va sortir La Tribune de ce mauvais pas comme on l'a toujours fait, c'est-à-dire en étant solidaire de sa direction qui est excellente et qui essaie depuis plusieurs mois de trouver des solutions avec beaucoup de courage et de compétence. Donc La Tribune va pouvoir passer dans sa nouvelle formule de la manière, je crois, la mieux accompagnée possible".