Olivier Falorni piégé par Gérald Dahan. L'imitateur a profité du remaniement ministériel pour duper Olivier Falorni, le député socialiste qui s'était imposé lors des législatives de 2012 en se présentant, en dissident, face à Ségolène Royal. Sa candidature très polémique avait donné naissance à l'affaire du SMS de Valérie Trierweiler.
Mardi dernier, le 1er avril, Gérald Dahan a appelé l'élu de Charente-Maritime en se faisant passer pour Manuel Valls, tout juste nommé Premier ministre. Ce canular avait été mis en ligne mercredi matin sur le compte Twitter de l'humoriste avant d'être retiré quelques heures plus tard. Gérald Dahan a finalement souhaité que son imposture soit diffusée hier dans "Le petit Journal" de Canal+. "Un véritable document House of Cards" a affirmé Yann Barthès en préambule de la diffusion du canular.
Ainsi, vendredi soir, Yann Barthès a proposé les meilleurs moments de ce piège qui a duré en tout une dizaine de minutes. A l'heure où les tractations pour les postes de ministres étaient à leur comble, l'humoriste a demandé au député, avec la voix de Manuel Valls, s'il pouvait compter sur lui. "Tu peux. Il n'y a pas de souci, comme cela a toujours été le cas", a répondu le député. Immédiatement, le faux Premier ministre lui a demenadé si un porte-feuille l'intéressait dans son gouvernement.
"Tu me prends au dépourvu" a répondu Olivier Falorni, avant de lister plusieurs ministères qu'il se verrait bien récupérer ! Seul problème : la présence de Ségolène Royal, prétendument à l'éducation, qu'il a battu lors des législatives et avec qui le député socialiste a eu de nombreux accrochages. "J'oublie tout ce qui peut tourner autour de ça. Ca sera ingérable. (...) Tu la connais, elle est quand même ingérable" a asséné Olivier Falorni, se disant prêt à être secrétaire d'état sous la tutelle de Ségolène Royal ! "Mais je ne veux pas que ce soit un enfer" a-t-il tempéré, refusant d'être "le paillasson" de celle qui est devenue ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, évoquant des tensions avec Claude Allègre en 2000.
Puis, le faux Manuel Valls a demandé à Olivier Falorni les alliances impossibles qu'il imaginerait dans ce gouvernement de la réconciliation. "Ce qui est bien avec Ségolène, c'est que c'est à peu près la moitié ou les trois quarts du Parti Socialiste où c'est improbable !" s'est amusé Olivier Falorni, avant d'évoquer les mésententes entre Laurent Fabius et François Hollande ou encore le même Laurent Fabius avec Claude Bartolone.
Interrogé par "Le Petit Journal", le député socialiste s'est amusé de ce canular. "Je sais que je n'ai pas à rougir de ce que j'ai dit. Je n'ai dit du mal de personne, à part peut-être ma crainte de travailler éventuellement avec Ségolène Royal mais je peux l'assumer. (...) Je prends ça avec humour. Il faut avoir de l'autodérision. Il faut avoir du recul sur soi-même. Peut-être qu'un jour on me proposera d'entrer au gouvernement, je me méfierai deux fois et peut-être que je dirai non cette fois-ci" s'est-il amusé.