Un doigt d'honneur qui ne restera pas impuni. L'AFP rapporte que le reporter indépendant Gaspard Glanz a été condamné, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Paris à trente jours d'amende à 10 euros, soit 300 euros, pour avoir fait un doigt d'honneur à des policiers lors d'une manifestation des Gilets jaunes en avril. Il devra également versé 200 euros, au titre du préjudice moral, aux deux policiers qui se sont constitués partie civile. Cette sanction est alignée sur la réquisition du parquet de Paris. Sur Twitter, le journaliste a indiqué "réfléchir", avec ses avocats, à faire appel "dans les jours à venir".
Jugé pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique", Gaspard Glanz avait été interpellé le 20 avril, place de la République à Paris, avant d'être placé en garde à vue et mis sous contrôle judiciaire. Sur une vidéo diffusée à l'audience, on le voit apostropher les forces de l'ordre et affirmer avoir été visé par une grenade de désencerclement. Et c'est après avoir été poussé par un policier, qu'il leur a ensuite adressé un doigt d'honneur. Pour rappel, l'interpellation du reporter, à la tête du média Taranis.news, avait suscité une vague de protestations, le projetant alors sur le devant de la scène médiatique.
À l'époque, Gaspard Glanz avait en effet reçu le soutien de nombreux syndicats et sociétés de journalistes. Pas moins de 22 SDJ, dont celles de BFMTV, des "Echos", du "Figaro", de France 2, de France 3 National, de franceinfo.fr, de France Inter, du "JDD", de "Libération", de "Mediapart", du "Monde", de RFI et de RMC avaient apporté leur "plein soutien" au reporter.