Les 44 stations du réseau France Bleu ont lancé un mouvement de grève ce jeudi 18 mai, impactant les programmes et les tranches d'information locales. "En raison d'un appel à la grève de l'ensemble des organisations syndicales portant sur l'organisation de la grille de rentrée, nous ne sommes pas en mesure de diffuser l'intégralité de nos programmes habituels ce jeudi 18 mai. Nous vous prions de nous en excuser", indique un communiqué de la rédaction de la radio du groupe audiovisuel du service public. En conséquence d'une mobilisation massive, tous métiers confondus, 90% des 44 stations n'ont pas diffusé de matinale.
France Bleu Drôme Ardèche a publié sur Twitter une lettre ouverte au directeur du réseau France Bleu, Eric Revel. "Nous ne comprenons pas vos stratégies pour France Bleu. Visiblement, nous n'avons pas la même notion de proximité avec les auditeurs. La popularité, la simplicité, l'empathie que vous nous promettez avec un animateur qui serait 'l'incarnation du réseau', 'simple, drôle et qui va bosser (sic)' ne relèvent que de la proximité affective", démarre la station locale.
Selon la radio, "la véritable proximité" est avant tout une "proximité géographique", les auditeurs "veulent entendre parler de leur région" : "C'est le fameux 'vu d'ici' qui fait le succès de notre radio". "Les ateliers de grille nous ont permis d'imaginer de nouvelles dynamiques, une évolution des émissions, tout en garantissant l'ADN de France Bleu, le local", poursuit la lettre, avant de déplorer : "Vous balayez tout cela en nous imposant un jeu 'familial' à l'heure où les enfants sont à l'école et les actifs au boulot !"
Si la lettre ne le précise pas, le jeu familial semble être la nouvelle émission de Jean-Luc Reichmann, qui doit arriver sur les ondes du réseau France Bleu à la rentrée prochaine. "Vous sacrifiez le créneau actuel des 'Experts', alors qu'il s'agit d'une tranche qui fait de l'audience, avec une interactivité de proximité et sur le numérique. Vous nous imposez le programme national de 14h à 16h, là où l'an dernier nous étions encore première radio dans notre région. Pouvez-nous nous garantir le même résultat ?", interroge la radio locale de l'Ardèche.
Elle conclut : "Vous privez nos auditeurs d'un quart de leur radio locale. Nous ne l'acceptions pas et nous sommes fatigués d'être traités de la sorte". Contactée par puremedias.com, la direction n'a pas souhaité s'exprimer pour le moment.