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Lundi soir, Le Monde a communiqué son calendrier en vue de la recapitalisation du groupe qui doit intervenir d'ici juillet, sous peine d'être en cessation de paiements.
D'abord, Le Monde a décidé de fixer au 21 juin, à midi, la date limite de dépôt définitif des offres fermes. Le même jour, elles seront examinées par toutes les parties concernées, comme les actionnaires actuels, parmi lesquels les groupes Lagardère, Prisa, Le Nouvel Observateur ou encore la Société des rédacteurs du Monde.
Ensuite, les offres seront examinées le 25 juin, en Assemblée Générale, par les société du personnel du Monde, dont la Société des rédacteurs du Monde (SRM) qui dispose d'un droit de veto. Enfin, le Conseil de surveillance du Monde se réunira le 28 juin pour déterminer la candidature retenue pour la mise en oeuvre de la recapitalisation. « Le candidat choisi devra procéder sans délai à un dépôt de 10 millions d'euros pour entrer en négociation exclusive avec le Groupe », prévient Le Monde, histoire de pouvoir éviter la cessation de paiement cet été.
Deux offres ont déjà été déposées. La première, ferme, émane du trio formé par le banquier Matthieu Pigasse, du mécène Pierre Bergé et du fondateur de Free, Xavier Niel. L'autre, une préoffre, provient du groupe SFA PAR, détenu par le patron du Nouvel Obs' Claude Perdriel, associé à un partenaire dont l'identité n'a pas été dévoilée. Il s'agirait du groupe France Télécom dont le patron Stéphane Richard s'est dit intéressé par un « partenariat industiel ». Rappelons que cette recapitalication nécessite, selon les sources, entre 60 et 120 millions d'euros.
Notons que selon plusieurs médias, le dossier a pris une tournure politique ces derniers jours. Nicolas Sarkozy serait intervenu auprès d'Eric Fottorino (président du directoire du Le Monde) pour que le repreneur choisi ne soit pas le trio Pigasse/Bergé/Niel. Le Chef de l'Etat redouterait que le journal ne fasse le jeu de la gauche. Une intervention qui a, bien évidemment, provoqué la colère des journalistes du Monde.