Hier dans Libération, Christiane Taubira s'en était vivement prise à "la presse de droite" et particulièrement au journal de Serge Dassault. "La désinformation méthodique du Figaro, par exemple, en était caricaturale. C'était tellement gros à la fin, que cela me faisait rire. C'était devenu pathologique, il fallait taper sur Taubira", avait déclaré l'ex-ministre des Sceaux, ajoutant ne pas avoir "les compétences pour guérir les gens" de ce journal, très hostile à sa politique quand elle était au gouvernement.
Sa déclaration n'a pas laissé de marbre Guillaume Tabard, rédacteur en chef et éditorialiste politique du quotidien : "Pauvres 'gens' que nous sommes. Nous étions malades et nous ne le savions pas !". Le journaliste l'a reconnu, "'Le Figaro' a critiqué, souvent sévèrement, son action, ses prises de position", mais a précisé s'être toujours appuyé sur "des arguments (...) sans jamais utiliser, ni relayer la moindre attaque ou injure personnelle."
Il n'a pas apprécié les propos tenus par l'ancienne candidate de la présidentielle sur ses journalistes : "Des ministres ont pu s'en agacer, riposter, contester, argumenter. Aucun n'a mis en cause la santé mentale des journalistes, pardon des 'gens' du 'Figaro'." Guillaume Tabard s'est ensuite fendu de rappeler les désaccords entre Christiane Taubira et son remplaçant, Jean-Jacques Urvoas, qui "selon les critères de l'ancienne ministre de la Justice", pourrait être "plus malade qu'au 'Figaro'". L'éditorialiste a conclu son papier : "'C'était tellement gros qu'à la fin, cela me faisait rire', feint Taubira. Prenons-la au mot. Et rions avec elle."