Dans Libération ce lundi, Christiane Taubira sort de son silence avec une longue interview dans laquelle elle défend son idéal de la gauche et revient sur les nombreuses critiques reçues lors de son passage au gouvernement, notamment celle de "la presse de droite" dont elle juge avoir reçu "des attaques racistes".
L'ancienne ministre n'apprécie pas la manière dont "les médias ont laissé la droite (la) caricaturer." "En trois ans et demi, je n'ai pas entendu un seul journaliste demander à ces élus de droite d'étayer leurs accusations", se plaint-elle, faisant référence aux multiples interventions de politiques la définissant "laxiste". Elle explique avoir eu "le droit à tout, y compris des attaques racistes", dont "les hommes politiques de droite savent faire du marketing."
L'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 en veut particulièrement au quotidien de Serge Dassault : "La désinformation méthodique du Figaro, par exemple, en était caricaturale. C'était tellement gros à la fin, que cela me faisait rire. C'était devenu pathologique, il fallait taper sur Taubira." Elle poursuit qu'elle n'a pas "les compétences pour guérir les gens" de ce journal, très hostile à sa politique quand elle était ministre.