Plus de 5 millions de téléspectateurs et un pic d'audience à 6 millions pendant l'interview d'Anne Sinclair : "Un jour, un destin" a signé mardi son record historique en prime. Personne ne pouvait ignorer la programmation de France 2 ce soir-là : bandes-annonces en boucle depuis plusieurs jours, large promotion dans les médias, extraits distillés sur le web, sujet promotionnel dans le 20 heures du jour. Laurent Delahousse est-il parvenu à confesser Anne Sinclair, dont les premières déclarations, trois ans après l'incroyable affaire du Sofitel de New York, étaient très attendues ?
Souvent moqué par "Le Petit Journal" de Yann Barthès, le présentateur des JT du week-end de France 2 est devenu maître dans l'art de confesser les stars. Souvent au prix d'insupportables tics. Mardi soir, Laurent Delahousse a fait du Laurent Delahousse plus que jamais, avec ses postures uniques, une fesse sur le bureau, le regard vague, la mèche rebelle. Petite compilation en forme d'apothéose du style Delahousse hier soir :
Force est de constater que le ton du journaliste a payé, Anne Sinclair n'a éludé aucune des questions posées. Même quand l'ex-présentatrice de 7/7 sur TF1 tente d'esquiver, Laurent Delahousse la rattrape. Avec à la clé, des déclarations inédites sur sa vision des affaires qui ont ébranlé son couple avec Dominique Strauss-Kahn.
"Je n'y ai jamais cru, je ne le crois pas, et je sais que ce n'est pas le cas", assure-t-elle à propos des accusations de viol à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn. Elle reconnaît néanmoins un "comportement sot, stupide, incohérent alors qu'il était à la veille d'une élection". Anne Sinclair évoque aussi le rôle supposé de Nicolas Sarkozy dans cette affaire. Balayant la thèse du complot qui a alimenté pendant plusieurs semaines la chronique médiatico-politique, Anne Sinclair sous-entend néanmoins que l'ex-Chef de l'Etat n'a rien fait pour le patron du FMI, explique que son entourage a eu "une volonté d'amplifier les choses auprès des autorités new-yorkaises" :
Anne Sinclair s'est aussi livrée sur un plan plus personnel. A l'affirmation des journaux "Tout le monde savait" il y a trois ans à propos des infidélités chroniques de son mari, elle livre une toute autre version. "Quand j'ai épousé Dominique, je savais que c'était un charmeur, un séducteur. Et puis il y a eu des rumeurs mais elles sont faites pour détruire, je les ai ignorées (...) J'ai eu des doutes, dans un couple, je suis souvent venu lui demander si les choses étaient exactes ou pas et il savait démentir et me rassurer (...) On ne quitte pas un homme quand il est à terre", a-t-elle expliqué. Elle a assuré avoir découvert beaucoup de choses "dans les journaux".
Tous les sujets ont été abordés mardi soir par Laurent Delahousse, toutes les questions posées. Sauf peut-être une : voit-elle encore aujourd'hui Dominique Strauss-Kahn ?