Deux lignes pour répondre à deux pages. La direction de Canal+ et d'iTELE vient d'envoyer un communiqué lapidaire suite à la prise de parole de la Société des journalistes de la chaîne cryptée et de sa chaîne info. Cette dernière s'est émue cet après-midi de l'arrivée annoncée de Jean-Marc Morandini sur iTELE, prévue le 19 octobre prochain, pour prendre les rênes d'une émission média programmée quotidiennement de 18h à 19h. Elle s'est notamment dite "sous le choc" et "consternée", d'autant qu'il lui avait été assuré il y a dix jours à peine que la question de l'arrivée de Jean-Marc Morandini "ne se pos(ait) plus, sauf contrordre".
"Le communiqué de la SDJ d'iTELE diffusé cet après-midi met en cause le principe de la présomption d'innocence. Les directions d'iTELE et du Groupe CANAL considèrent que ce principe est un droit essentiel de la démocratie, et continueront à l'appliquer", peut-on lire dans ce communiqué lapidaire. Le groupe refuse clairement d'accéder à la demande de la SDJ de "revenir sur sa décision" concernant la mise à l'antenne de l'animateur, mis en examen dans une affaire de corruption de mineur aggravée.
Dans son communiqué, la SDJ de Canal+ et iTELE avait évoqué cette présomption d'innocence, mais estimait qu'il était "évident que la présence de Jean-Marc Morandini entachera(it) l'image de la chaîne et de ses journalistes". "Alors que depuis des années, l'opinion attend particulièrement des personnalités publiques la probité qui s'impose à tous, alors que le principe d'un retrait de ses fonctions lors d'une mise en examen en attendant le jugement est communément acquis (chez les élus, les fonctionnaires, les sportifs, entre autres) comment pourrions-nous, en tant que journalistes, nous en exonérer ?", s'interrogeait la SDJ.