L'Algérie proteste contre des programmes télé français. Comme le rapporte l'AFP, le régime d'Alger a fait connaître mercredi via un communiqué sa décision de rappeler "immédiatement" pour consultations son ambassadeur en France à la suite de la diffusion, la veille, de deux documentaires télévisés sur le mouvement de contestation anti-régime, le "Hirak".
Dans le viseur du régime algérien, "Algérie mon amour", un doc proposé en prime time sur France 5 mardi soir et signé Mustapha Kessous, journaliste au "Monde". Regardé par 680.000 curieux, soit 2,6% de l'ensemble du public, le film montrait cinq jeunes Algériens participant au mouvement pacifique de contestations contre le système politique en Algérie, qui dure depuis février 2019. Dans son texte, Alger vise aussi "Algérie : Les promesses de l'aube", une immersion dans le Hirak signée par le cinéaste Safia Djama et de l'écrivain Kamel Daoud et diffusée mardi soir sur La Chaîne Parlementaire (LCP).
"Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises (...) en apparence spontanée et sous le prétexte de la liberté d'expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l'Armée nationale populaire (ANP), et sa composante, la digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN)", a affirmé le ministère des Affaires étrangères algérien dans son communiqué.
"Cet activisme où l'inimitié le dispute à la rancoeur, dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l'avènement de relations apaisées entre l'Algérie et la France, après 58 ans d'indépendance, et ce dans le respect mutuel et l'équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l'objet de concession ou de marchandage", a ajouté le communiqué.