Invité de la matinale de Thomas Sotto sur Europe 1, Rémy Pflimlin a voulu minimiser l'impact de la perte du Loto sur les finances de France Télévisions. Rémy Pflimlin s'est d'abord défendu d'avoir "laissé filer le Loto" chez son concurrent. "En réalité, la Française des Jeux ne voulait plus avoir le tirage sur nos chaînes sans pouvoir l'entourer de publicités, a-t-il expliqué. Ce qu'a dit très précisément le président de la Française des Jeux, c'est qu'il voulait pouvoir communiquer publicitairement autour des tirages. C'était impossible sur France Télévisions (la publicité est interdite après 20h, ndlr), donc il a décidé d'aller sur une chaîne commerciale".
Si le PDG de France Télévisions a reconnu un "affaiblissement" des recettes publicitaires lié à la perte de ces tirages, il a tenu à rappeler que le groupe public conservait la publicité de la FDJ en journée. "Il y avait un chiffre d'affaires de l'ordre 13 millions, nous en aurons 8 à l'arrivée" a-t-il précisé, soit une perte nette de cinq millions d'euros pour le service public.
Durant le reste de son entretien avec Thomas Sotto, Rémy Pflimlin s'est surtout efforcé de nier tout problème à France Télévisions. Le patron du groupe audiovisuel public a ainsi réaffirmé sa confiance dans Laurent Ruquier et son nouveau programme d'access, "L'émission pour tous". A l'antenne depuis lundi, cette émission sera "très probablement là à la rentrée de septembre" a-t-il assuré. Rémy Pflimlin s'est également dit satisfait par les performances de l'information de France Télévisions. Quant au retour de la publicité après 20h, projet qui ne figure pas dans le contrat d'objectifs et de moyens signé avec le ministère de la Culture, le PDG a préféré avancer très prudemment. "Si les moyens devaient être inférieurs à ce qui est inscrit dans ce contrat, il faudrait réviser soit les objectifs (...), ou alors avoir plus de recettes en compensation, et pourquoi pas, de la pub à ce moment-là" a-t-il affirmé.
Un discours globalement très précautionneux qui a d'ailleurs fini par agacer Thomas Sotto. Alors qu'il lui demandait s'il comptait se représenter à la tête de France Télévisions en 2015, Rémy Pflimlin a répondu : "Aujourd'hui je suis totalement concentré sur mon travail". Avant que Thomas Sotto ne le coupe brusquement : "Arrêtez, on dirait un politique".