Vers un contenu 100% numérique ? C'est en tout cas l'un des projets du plan de réorganisation du magazine "L'Etudiant" annoncé aux salariés le 17 septembre dernier et que puremedias.com est en mesure de confirmer. Si ce projet se confirme, la direction du mensuel - qui n'est déjà plus en kiosque depuis septembre 2017 - nous a toutefois précisé que "cela n'arrêtera pas les contenus éditoriaux" produits par les rédactions de "L'Etudiant", qui se consacreraient alors sur leur version numérique, "principalement utilisée aujourd'hui par les 15-25 ans".
Selon un communiqué de la SDJ vendredi dernier, outre la suppression de la parution papier, la direction compte supprimer certains services et une quinzaine de postes. "Avec plus d'un an d'agonie, la direction donne le coup de grâce avec un projet de Plan de sauvegarde de l'emploi qui a pour projet la suppression des services de documentation, de secrétariat de rédaction, d'iconographe, de fabrication et d'exécution", déclare la Société des journalistes, pointant du doigt la mauvaise gestion du groupe par Marc Laufer en mai 2017 : "Le SDJ déplore le départ en clause de cession de 27 titulaires de la carte de presse. Après le PSE, il n'en resterait que 13."
"On adapte notre organisation à la réalité aujourd'hui", a indiqué à l'AFP la présidente de "L'Etudiant", Chrystèle Mercier, ajoutant : "Nos lecteurs se trouvent sur le site et sur les salons, plus sur le print. Ca ne change rien à notre ADN qui est d'apporter des contenus de qualité aux 15-25 ans". La direction n'a toutefois pas confirmé le nombre des suppressions de postes puisque les négociations avec les représentants du personnel sont en cours. "La rédaction de 'L'Etudiant' n'est pas menacée", a précisé la dirigeante, soulignant les prochains investissements dans le développement du site et dans l'événementiel.
En juin dernier, les salariés du mensuel avaient déjà fait grève afin de manifester contre les suppressions de poste et le changement d'actionnaire. Le groupe avait été racheté cet été à 51% par Comexposium, l'organisateur de salons. L'entreprise qui édite le journal tire 75% de ses revenus de la centaine d'événements qu'il organise chaque année.