Dix-sept ans après son arrêt sur TF1, "Le maillon faible" fait son retour... sur M6 ! Le temps d'une soirée exceptionnelle animée par Vincent Dedienne, fan absolu du jeu le mercredi 16 octobre 2024, le jeu emblématique va faire chauffer les méninges d'une dizaine de célébrités. Alors, à quoi ressemble ce nouveau "Maillon faible" concocté par la Six ? Puremedias a l'opportunité de voir l'émission. On vous dit tout.
Même habillage musical, même ambiance dramatique... Pas de doute, on est bien devant "Le maillon faible". L'animateur d'un soir du programme, le comédien et humoriste Vincent Dedienne, commence seul face à la caméra, comme Laurence Boccolini le faisait à l'époque sur TF1. Installé derrière un pupitre tournant, il va même jusqu'à chausser une paire de lunettes à monture noire. Plus que du mimétisme, il s'agit plutôt d'un hommage à l'une de ses idoles. Vincent Dedienne, comme l'animatrice de l'époque, rappelle les règles du jeu aux candidats de la soirée, adopte le même ton cassant, sarcastique à souhaits, et c'est ultra savoureux. Par moment, les vannes fusent. A la fin de chaque manche, le candidat alors éliminé par ses concurrents donne une interview, face caméra, en coulisses. Tout cela rappelle le bon vieux temps du "Maillon faible" diffusé sur TF1 de 2001 à 2007.
Pour ce retour événementiel, Vincent Dedienne, M6 et la production, BBC Studios France se sont octroyés le droit à quelques nouveautés. Tout d'abord dans les règles. "La structure est différente du 'Maillon faible' normal" indique Pierre-Marie Gadonneix, directeur général de BBC Studios France. Cette soirée va voir s'affronter deux équipes de 8 candidats, au sein de chacune d'elle sera désigné un maillon fort. Ensuite, les deux maillons forts s'affronteront dans une "super finale" précise le producteur. Autre nouveauté, à l'air du 2.0, les candidats n'inscrivent plus le nom de celui qu'ils souhaitent voir partir sur une ardoise, mais sur une tablette numérique. Ce qui a donné du fil à retordre à l'animateur. "En 2024, l'informatique ce n'est pas ça", ironise-t-il. On voit aussi l''apparition de questions visuelles, dans l'esprit de "100% logique" sur France 2.
Mais surtout, la principale nouveauté de ce "Maillon faible" sauce M6 c'est son casting, non pas composé d'anonymes comme sur TF1 (hors émissions exceptionnelles) mais de "vedettes" (un terme cher à Vincent Dedienne.
La première émission de la soirée verra s'affronter Bernard Campan, Florence Foresti, Bertrand Usclat, Bérengère Krief, Camille Combal, Clémentine Célarié, Melha Bedia et PEF. Tandis que dans la seconde, il y aura Arnaud Ducret, Michel Hazanavicius, Julie Gayet, Jonathan Lambert, Jeanne Cherhal, Monsieur Poulpe, Helena Noguerra et Marc Lavoine. Un casting très éclectique, composé de célébrités de divers horizons et qui ne sont pas forcément celles qu'on voit le plus souvent à la télé. Une volonté de Vincent Dedienne qui souhaitait "des gens qui n'ont pas l'habitude, qu'on ne voit pas tout le temps dans les jeux à la télévision" et surtout "qui ne viennent pas faire leur promo". "Admirez l'exploit, pas un seul influenceur", lance-t-il même en introduction de la première partie.
L'animateur d'un soir prend un malin plaisir à bousculer les vedettes qu'il reçoit sur son plateau. Dès l'introduction du jeu, Vincent Dedienne s'en donne à coeur joie et des personnalités, pas forcément présentes en plateau, font les frais de son humour, toujours aussi piquant. Il évoque une époque "où Pascal Praud ne donnait que son avis sur le foot". Mais c'est surtout entre chaque manche qu'on assiste à un déferlement de sarcasmes. Et c'est délicieux. A différents moments on peut l'entendre interroger : "Qui a aussi bien joué dans cette manche que Jean-Luc Reichmann dans sa série 'Léo Mattéi' ?", "Qui ne comprend tellement rien qu'il est encore en train d'attendre que Laurence Boccolini arrive ?", "Qui est venu pour prouver qu'on peut être connu et ne rien connaître ?" ou encore "Qui est plus bison que futé ?"
Un humour piquant, qui titille. Il ne voulait surtout pas être plus gentil avec les vedettes que des candidats anonymes. Vincent Dedienne résume : "Ce qu'il fallait faire habilement, c'était réussir à être à la fois dans la nostalgie, de quand même resavourer toutes les choses qu'on a aimées dans les années 2000, mais à la fois d'être quand même un peu contemporains, un peu modernes." Pari réussi.