Il persiste et signe. Au mois de juin, dans une interview accordée au "Parisien", à la question "Qui pour remplacer Jean-Pierre Pernaut quand il prendra sa retraite du '13 Heures' de TF1 ?", Laurent Ruquier avait répondu du tac au tac "Philippot !", en référence à Florian Philippot, ancien vice-président du Front National qui a fondé le parti Les Patriotes. L'animateur de France 2 avait ajouté dans un grand éclat de rire : "On garderait à peu près le même esprit, non ?"
A quelques jours de sa rentrée télé, Laurent Ruquier est interrogé dans "Le Point" paru ce jeudi. Les journalistes Jérôme Béglé et Thomas Mahler en profitent pour demander au roi des samedis soirs du service public pourquoi il s'en est pris au présentateur du "13 Heures" de TF1. "J'ai trouvé ça rigolo de répondre Philippot", explique-t-il avec le recul. Celui qui n'a jamais caché être de gauche et avoir voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2017 va plus loin dans son raisonnement.
"Ce qui me gêne chez lui, c'est qu'il avance masqué sur le plan politique. J'ai toujours dit pour qui je votais, pas lui. Pernaut présente un journal très populaire, mais bien plus orienté que le '20 Heures' sur TF1, et qui flatte des sentiments pas toujours nobles", assure sans détour Laurent Ruquier. Il y a quelques semaines, interrogé par puremedias.com sur ce que lui inspirait la comparaison avec le responsable d'extrême droite, Jean-Pierre Pernaut s'était contenté d'un laconique "Rien".
En novembre 2016, le journaliste du "13 Heures" avait créé la polémique après une transition discutable dans laquelle il faisait un lien avec l'ouverture de centres pour migrants et le manque de places pour les sans-abris. "Voilà, plus de place pour les sans-abris, mais en même temps, les centres pour migrants continuent à ouvrir partout en France", avait-il lancé, ce qui lui avait valu quelques mois plus tard un rappel à l'ordre du CSA.
Jean-Pierre Pernaut s'est depuis expliqué à de nombreuses reprises sur le sujet, la dernière en date étant lors d'une interview à "Valeurs Actuelles". "Le politiquement correct exigeait sans doute que je parle de football entre les SDF et les migrants, mais je ne m'y plie pas, expliquait-il. C'était dans le même journal, il était normal que ces reportages s'enchaînent. En clair, je fais mon métier de journaliste et je ne m'occupe pas du reste".