Rien à cirer. Ce soir, Laurent Ruquier fera des infidélités au service public en intervenant sur C8, dans le documentaire en deux parties qui lui est consacré, "La télé de Ruquier". L'animateur des "Enfants de la télé", de "On n'est pas couché", de "Mardi Cinéma (le dimanche aussi)" sur France 2 et des "Grosses têtes" sur RTL a accepté de répondre à un questionnaire sur la télévision et la radio d'aujourd'hui, qui lui a été soumis par nos confrères du "Parisien". Sans surprise, Laurent Ruquier est interrogé sur Europe 1, station sur laquelle il a animé pendant 15 ans l'émission de bande "On va s'gêner".
Pour lui, la meilleure riposte d'Europe 1 aux "Grosses têtes" de RTL aurait été de faire venir "des gens de France Inter, comme Charline Vanhoenacker, en prenant une bande déjà constituée". Quant au nom du prochain matinalier de la station de la rue François 1er, alors que des rumeurs persistantes font état de l'arrivée imminente de Nikos Aliagas, Laurent Ruquier estime que "le matinalier n'est pas le problème". Pour lui, le plus dur est d'arriver à fidéliser les auditeurs. "Ce n'est pas en changeant les animateurs tous les ans ou tous les deux-trois ans que vous pouvez fidéliser", ajoute-t-il. Le présentateur actuel, Patrick Cohen, achèvera sa première année à l'antenne ce mois-ci ; Thomas Sotto, qui l'a précédé, est resté quatre ans.
Mais pour Laurent Ruquier, la plus grande erreur stratégique d'Europe 1 a été de vouloir faire venir des talents extérieurs et pas forcément les meilleurs, à en croire sa réflexion. "Au lieu de créer des animateurs maison, ils sont allés les prendre dans des émissions branchées et pas très populaires sur Canal+", analyse-t-il, en référence entre autres à la présence dans la grille de Daphné Bürki, ex-animatrice de "La nouvelle édition" ou de Thomas Thouroude, qui présentait "Le before du Grand journal". Et l'animateur des "Grosses têtes" de dresser ce constat sans appel : "Ce qui a tué Europe 1, c'est Canal+".
Enfin, interrogé sur sa propre succession, l'homme fort de France 2 et de RTL préfère botter en touche. "En 2048, j'aurai 85 ans, Philippe Bouvard (88 ans) est encore à l'antenne sur RTL ! J'ose espérer que je ne serai pas aussi accro. Mais je continuerai à produire, à m'amuser, à me faire plaisir", conclut-il.