Plus de 100.000 votes ont été comptabilisés pour la première édition des Radio Notes, organisée par puremedias.com et "20 Minutes". Laurent Ruquier, parti d'Europe 1 pour prendre la suite de Philippe Bouvard à la tête des "Grosses Têtes" en 2014, a vu son émission sur RTL décrocher le trophée du "divertissement de l'année". Selon la dernière vague d'audience septembre/octobre publiée par Médiamétrie, l'animateur est écouté chaque jour par 1,46 million d'auditeurs, en progression de 190.000 fans sur un an, devançant largement la concurrence.
Propos recueillis par Christophe Gazzano."Les Grosses Têtes" est donc le divertissement de l'année selon les internautes. Que vous inspire cette distinction ?
Ça fait plaisir. Cela fait trois saisons et demi que j'anime "Les Grosses Têtes", donc c'est une belle récompense qui confirme le succès de l'émission et qui m'encourage à persévérer.
On observe un phénomène étonnant avec votre émission : son audience continue de progresser, vague après vague. Comment arrivez-vous à recruter toujours plus d'auditeurs ?
Nous avons encore un réservoir potentiel de nombreux auditeurs car il y a d'un côté ceux qui ne venaient pas écouter "Les Grosses Têtes" parce qu'ils avaient peut-être un souvenir de l'émission qui avait un peu vieilli les dernières années et de l'autre ceux qui ne voulaient pas tourner le bouton d'une radio vers une autre. C'est très long : en radio, les chutes sont plus rapides que les ascensions. J'ai essayé de faire revivre "Les Grosses Têtes" non plus comme une émission de chroniqueurs réguliers, mais comme un club, avec des VIP de plus en plus nombreux. Je pense que c'est ce qui fait que les gens ne se lassent pas. Chaque nouveau membre permet d'attirer un nouveau public, comme avec Philippe Manoeuvre, Jeanfi Janssens, Lorànt Deutsch, François Rollin, Arielle Dombasle...
Le terme de "pensionnaire" des "Grosses Têtes" appartient-il au passé désormais ?
Il y a toujours des pensionnaires, comme Pierre Bénichou, Bernard Mabille, Jean-Jacques Peroni... mais à un moment donné, il n'y avait plus que des pensionnaires. Maintenant, le club s'est agrandi, avec... des demi-pensionnaires (rires) !
"Je n'ai jamais été réclamer que 'Les Grosses Têtes' soit à la télé"
"Les Grosses Têtes" reviendront à la télévision, sur France 2, en prime pendant les fêtes. Or, l'émission avait été supprimée par la précédente direction de la chaîne. A l'heure où France Télévisions est appelée à faire des économies tous azimuts, craignez-vous que le programme passe de nouveau à la trappe ?
Je pense que l'émission ne plaisait pas au directeur précédent. Mais, pour moi, "Les Grosses Têtes" c'est avant tout une émission de radio. Si ça se fait de temps en temps à la télé, je suis ravi mais ce n'est pas mon objectif premier, c'est à la demande. Je n'ai jamais été réclamer que "Les Grosses Têtes" soit à la télé. J'ai récupéré le programme diffusé sur Paris Première de façon régulière du temps de Philippe Bouvard. Mais même quand il a fait "Les Grosses Têtes" à la télé - hormis sur TF1 le samedi soir dans les années 90 où ça fonctionnait très bien - ça n'a jamais eu le même impact que l'émission à la radio. C'est toujours plus compliqué : il fallait adapter l'émission, c'est ce qu'avait fait Philippe, avec des sketchs que certaines "Grosses Têtes" redoutaient elles-mêmes d'effectuer parce qu'on était loin de l'esprit de la radio. Si on en fait une ou deux par an, très bien, et puis si ça ne se fait pas, ce n'est pas la fin du monde !
Vous avez signé pour un nombre précis de primes des "Grosses Têtes" ?
Je n'en sais strictement rien ! C'est Philippe Thuillier qui produit "Les Grosses Têtes", comme il le faisait avec Philippe Bouvard. Je pense que c'est une émission que les téléspectateurs ont plaisir à voir de temps en temps à la télévision.
Un prime des "Enfants de la télé", que vous animez chaque dimanche après-midi sur France 2 est également prévu le 28 décembre.
L'enregistrement a eu lieu la semaine dernière. Il y aura plus d'invités, mais on reste sur une émission qui tourne à base d'archives. Il n'y a pas de gros changement sur le concept en lui-même.
Ce sera tout de même différent de la version animée par Arthur en première partie de soirée sur TF1 ?
Oui, car l'émission porte vraiment sur la télé alors qu'Arthur recevait surtout des équipes cinéma. On est revenus aux fondamentaux de l'émission, où la promo compte moins que les images.