Nonce Paolini contredit par Martin Bouygues. En demandant au CSA d'autoriser le passage de LCI sur la TNT gratuite, le PDG de TF1 avait été clair : "Basculer LCI en gratuit n'est pas un choix mais une nécessité, l'avenir de LCI est en clair (...) Si LCI ne passe pas en gratuit, elle fermera". Un mois après le refus du CSA, le patron du groupe Bouygues, propriétaire de TF1 et LCI, est beaucoup moins catégorique.
"Aucune décision définitive n'a été prise, Nonce Paolini et ses collaborateurs travaillent sur l'avenir de LCI", a déclaré ce matin le grand patron lors de la conférence de présentation des résultats financiers de son groupe pour le premier semestre. Une porte ouverte à la poursuite des activité de la chaîne au-delà du 31 décembre 2014 ? "S'il devait y avoir une forme de poursuite de LCI d'une manière ou d'une autre, cela justifierait des demandes ultérieures de passage en clair auprès du CSA", a-t-il ajouté.
Juste après son refus, Olivier Schrameck, le président du CSA, avait rappelé que la fermeture était "la décision de TF1 et non celle du CSA". "L'agrément a été refusé, mais il a été refusé aujourd'hui, compte tenu des conditions économiques, financières et publicitaires du paysage audiovisuel car le Conseil a considéré que des décisions positives fragiliseraient l'ensemble de ce paysage audiovisuel, qui inclut également les radios et leur tâche d'information. Si, à l'avenir, ces conditions étaient modifiées, ces questions seraient susceptibles d'être posées à nouveau", avait-il expliqué.
Une déclaration visiblement entendue par Martin Bouygues qui a bien noté l'argument conjoncturel. "La justification du refus du passage en clair de LCI était sur des motifs de conjoncture économique. Nous espérons quand même qu'un jour cette situation s'améliorera", a-t-il indiqué laissant clairement présager une nouvelle candidature de sa chaîne info pour un canal gratuit.
Hier, lors de la conférence de presse de rentrée de BFMTV, Alain Weill s'est dit persuadé que LCI ne s'arrêterait pas. Car le groupe TF1 a reçu plusieurs offres de reprises de sa chaîne d'info, notamment celle de Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse, les propriétaires du groupe Le Monde.