En attendant le fromage et le dessert - une augmentation de la redevance et le retour en partie de la pub après 20h, France Télévisions met ses comptes à l'équilibre. En 2016, le groupe a même dégagé un léger bénéfice net de 2,4 millions d'euros "pour la deuxième année consécutive", se félicite l'entreprise dans un communiqué.
France Télévisions se paye même le luxe d'afficher un résultat d'exploitation positif de 8,8 millions d'euros pour la première fois depuis 2012, soit une amélioration de 38,9 millions d'euros par rapport à l'année dernière. Ces bons résultats sont dus à l'augmentation de la dotation publique (+26 millions d'euros) et "aux efforts fournis par l'entreprise et ses collaborateurs" à l'occasion du dernier plan d'économies, "sans renoncer à l'ambition sur les programmes et le développement des offres numériques".
Malgré des audiences encore timides, la direction se félicite aussi du lancement de franceinfo en septembre dernier. Elle précise que ce projet ambitieux ne s'est pas accompagné d'une augmentation de ses charges salariales, comme certains le prédisaient en 2016. Le groupe enregistre même une baisse de 92 équivalents temps plein (ETP) par rapport à 2015.
"France Télévisions inscrit la maîtrise de sa masse salariale dans la durée (-650 ETP depuis 2012)", assure la direction. Dans le Contrat d'objectifs et de moyens (COM) 2016-2020, l'Etat s'est engagé à augmenter sa dotation de 63 millions d'euros à l'horizon 2020. En contrepartie, le groupe doit poursuivre son plan d'économies, notamment la suppression de 500 postes.
Sur l'exercice, les ressources publicitaires ont atteint 345 millions d'euros, une performance en ligne avec les objectifs "pour la première fois depuis 2012" et en hausse de 13 millions d'euros (soit plus de +4% dans un marché publicitaire à +0,4%). France Télé enregistre aussi une progression du chiffre d'affaires de ses filiales commerciales, notamment MFP, qui produit de nombreux nouveaux programmes comme "Vu", l'ex-Zapping de Canal.