Mezzo change de propriétaire. Dans un communiqué ce mercredi, les groupes Les Echos - Le Parisien et Canal+ annoncent l'acquisition des deux chaînes Mezzo auprès des groupes Lagardère et France Télévisions. Les deux sociétés récupèrent ainsi les deux chaînes dédiées à la musique classique, au jazz et à la danse : Mezzo et Meezo Live HD. La première propose des concerts, des opéras, des ballets et des documentaires. Le seconde se focalise principalement sur la diffusion de concerts et d'opéras en haute définition.
Avec cette acquisition, les deux groupes s'offrent un portefeuille de droits sur 700 programmes, en majorité co-produits. Les deux nouvelles sociétés actionnaires des chaînes ont défini une répartition des rôles pour la gestion des canaux. Le groupe Les Echos - Le Parisien, qui détient également Radio Classique, aura les responsabilités des équipes des chaînes et gérera la programmation, la conception des grilles, l'achat de programme et la production et la co-production des contenus. Il sera également en charge du marketing et de la communication de Mezzo. Pour sa part, Canal+ s'occupera de la commercialisation auprès des opérateurs à l'international et de la diffusion des chaînes pour l'ensemble des modes de transmission.
"Cette acquisition confirme notre volonté de développer une offre diversifiée de médias thématiques, en particulier dans l'univers de la culture. Mezzo est l'opportunité de consolider un pôle média leader dans la musique classique aux côtés de Radio Classique, propriété du groupe et première radio en France sur ce segment", a déclaré Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos - Le Parisien, dans un communiqué. Le président du directoire de Canal+ Maxime Saada s'est également réjoui de cette acquisition : "Bien que positionnée sur un segment de niche, Mezzo est une marque reconnue tant en France, auprès de nos abonnés, qu'à l'international comme en témoigne sa distribution dans plus de 60 millions de foyers dans le monde."
Cette annonce intervient quelques heures après le feu vert accordé par le CSA pour la prise de contrôle de la société Jeunesse TV par le groupe M6 auprès du groupe Lagardère. L'entreprise de médias dirigée par Arnaud Lagardère avait pour ambition de vendre la majorité de ses chaînes. "Au regard de la définition de la programmation du service dans sa convention et en l'absence de demande de modification de cette convention, l'opération n'était pas de nature à compromettre l'impératif fondamental de pluralisme et l'intérêt du public", a estimé le Conseil supérieur de l'audiovisuel.