La crise continue pour les médias français... Après la publication des résultats financiers de l'ensemble des médias, l'IREP et France Pub ont pu mettre un point final à leur étude annuelle mesurant les recettes publicitaires nettes de l'ensemble des médias français. Après une année 2012 déjà très difficile, le marché publicitaire français a de nouveau chuté de 3,6% en 2013. Au total, les éditeurs de presse, les chaînes de télévision, les stations de radios, les afficheurs, les sites internet, les moteurs de recherche et les salles de cinéma ont enregistré un chiffre d'affaires publicitaire net de 13,28 milliards d'euros. "Sur un an, les médias toutes catégories confondues ont ainsi perdu 500 millions d'euros de recettes publicitaires et 1 milliard sur deux ans", conclut l'étude "IREP – France Pub 2013".
Selon les chiffres publiés ce soir, les médias classiques sont tous dans le rouge. La radio et l'affichage s'en sortent le mieux, en enregistrant des baisses limitées, avec respectivement -0,4% et -1,7%. La télévision est représentative de l'ensemble du marché avec une baisse de ses recettes de 3,5% (à 3,2 milliards d'euros). En revanche, la presse continue de fortement souffrir, avec des recettes en recul de 8,4% pour l'ensemble des titres. Aucun type de publication n'est épargné par la crise : la presse quotidienne nationale recule de -10,2%, la presse quotidienne régionale de -6,4%, la presse gratuite d'information de -5,9% et la presse magazine de -9,6%... Et les entreprises de presse ne voient aucune accalmie à l'horizon : la chute des recettes enregistrée en 2013 est légèrement plus importante que celle mesurée en 2012 (-8,2%).
Comme l'étude l'avait déjà observé au premier semestre, le web et le mobile sont les deux seuls médias en croissance. Les recettes publicitaires des téléphones mobiles ont bondi de 55%, à 68 millions d'euros. Sur Internet, la situation est ambivalente avec une hausse de 4,7% du search (à 1,67 milliard d'euros) mais une baisse de 1% du display (640 millions d'euros).
La mauvaise santé des médias est due principalement à la baisse de 3% des dépenses de communication des annonceurs, mais aussi à la chute des prix des espaces publicitaires...