13,3 milliards d'euros. C'est le montant total du marché publicitaire net en 2012. C'est à dire l'addition des chiffres d'affaires publicitaires de toutes les entreprises médias de France : les sociétés de presse, les chaînes de télévisions, les stations de radios, les afficheurs, les sites internet, les salles de cinéma... Un chiffre qui peut paraître énorme mais qui est en recul de 3,5% sur un an, selon les chiffres publiés hier soir par l'IREP et France Pub.
Plus grave, l'institut note un effondrement du marché en 5 ans. "Si l'on se réfère à l'année 2007 (avant la crise), le marché publicitaire a perdu en cinq ans 2 milliards d'euros sur les cinq médias historiques (Télévision, Presse, Publicité Extérieure, Radio et Cinéma, hors leurs activités Internet), dont une perte de 1,5 milliard d'euros pour la presse", écrit l'IREP. Effectivement la presse écrite a encore vécu une année noire : en 2012 ses recettes nettes en baisse de 8,2% (à 3,2 milliards d'euros). La presse est désormais dépassée par la télévision, qui pèse désormais bien plus qu'elle en terme d'investissements publicitaires... Dans cet univers morose, la presse gratuite d'information (-1,2%) résiste mieux que la presse magazine (-5,5%), les quotidiens régionaux (-6,7%) et les quotidiens nationaux (-8,9%). Mais c'est la première fois que "Métro" et "20 Minutes" voient leurs recettes diminuer.
3,34 milliards de recettes publicitaires, c'est ce qu'ont cumulé les chaînes de télévision diffusées sur le territoire fançais. Désormais la télévision est le média qui récolte le plus d'investissements publicitaire de la part des marques. TF1 et M6 captent à elles seules les deux tiers de ce marché. Selon les chiffres publiés en février, la Une a réalisé 1,40 milliard d'euros de chiffre d'affaires publicitaire en 2012 et M6 a enregistré 647 millions d'euros de recettes pub sur son antenne principale et 165 millions pour ses autres chaînes (W9, Téva, Paris Première, etc.).
Après une décennie de forte croissance, internet se stabilise. Les recettes du "search" ont progressé de 7% (à 1,14 milliard d'euros) et celles du "display" ont progressé de 4,8%. Une croissance limitée qui semble prouver que les éditeurs du numériques ont aussi connu la crise.
Enfin, l'affichage et la radio résistent bien, confirmant leur statut de média refuge. Les deux premiers ont vu leurs recettes faiblement baisser (respectivement -1,7% et -1,2%). Leur chiffre d'affaires publicitaires sont de 1,17 milliard pour l'affichage et 739 millions pour l'esemble des radios françaises. Quant au cinéma, il s'offre même le luxe de croître de 0,4% avec 105 millions d'euros de recettes.
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