L'association utilise cette célèbre photo depuis plus de 30 ans. Il s'agit d'un portrait de Coluche en noir et blanc, les bras croisés, avec le logo des "Restos du coeur" apposé sur la partie inférieure. Le visuel est utilisé dans toutes les opérations de promotion des Restos mais son auteur, le photographe Gaston Bergeret, a décidé de réclamer son dû, révèle Numerama.com.
L'affaire, qui risque de faire grand bruit, est prise très au sérieux par l'association. Les Restos ont ainsi demandé à leurs antennes locales de supprimer tous les portraits de Coluche dans leurs locaux. La moue souriante de l'humoriste devrait aussi bientôt disparaître du site internet de l'association et TF1, qui diffuse chaque année le spectacle des "Enfoirés", ne sera plus autorisée à l'exploiter à moins de payer des droits d'auteur au photographe. Selon Les Restos du coeur, un accord existait bel et bien entre l'association, Coluche et le photographe. Mais il était verbal et aucune trace écrite n'existe.
Outre la suppresion de l'affiche dans les associations partout en France, Gaston Bergeret demanderait, selon nos confrères, une compensation financière pour l'exploitation, sans son autorisation depuis 1985, du fameux cliché. "Pire, comme nous l'ont confirmé les Restaurants du Coeur, le photographe demanderait (...) le versement de droits pour l'exploitation future éventuelle", note Numerama.
Le photographe a porté plainte contre Les Restos pour obtenir une compensation. "Selon le droit d'auteur, et sauf contrat contraire, celui qui prend la photo a tous les droits, celui qui en est le sujet n'en a aucun (dès lors qu'il accepte d'être pris en photo). C'est dans l'attente du résultat de la procédure que l'association a demandé à ses antennes locales de ne plus afficher le portrait", explique notre confrère.
Si aucun accord n'est trouvé entre l'association et le photographe, TF1 devra aussi se passer de ce portrait, diffusé chaque année lors de l'émission "Les Enfoirés". En mars dernier, l'émission avait rassemblé près de 13 millions de téléspectateurs.