La Ligue 1 va-t-elle enfin sortir de l'imbroglio ? Selon une information des "Echos" vendredi, beIN Sports vient de se placer sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre en lançant une procédure de conciliation. "Nous avons été contraints de prendre des mesures que nous n'aurions normalement pas dû prendre - dans l'unique but de protéger nos intérêts. L'une de ces mesures est l'ouverture d'une procédure de conciliation, dont l'objectif est de trouver une solution à l'amiable pour faire face à la crise actuelle", a écrit Yousef Al-Obaidly, président de beIN Sports France, dans un mail à ses salariés.
beIN Sports souhaite toujours ne pas régler la facture du lot 3 des droits TV de la Ligue 1, représentant 2 matchs par journée, et coûtant 332 millions d'euros par an. Acquis en 2018 par beIN Sports, il a été sous-licencié à Canal+ en décembre 2019. Le groupe de Maxime Saada a ensuite unilatéralement mis un terme à sa présence en Ligue 1, et a donc à son contrat de sous-licence, après l'attribution des anciens lots de Mediapro - soit 80% du championnat - à Amazon pour 250 millions d'euros par an.
"Certes, beIN ne risque pas une faillite immédiate, mais s'il doit honorer ce contrat de 332 millions chaque saison, à la place de Canal, il risque jusqu'au dépôt de bilan, dans la mesure où ces droits n'ont pas été budgétés", a averti un porte-parole de beIN eux "Echos". "Ce montant représente plus que nos revenus annuels en France. Nous considérons que nous avons vendu ces droits fin 2019 et nous avons restructuré notre activité en conséquence", a-t-il ajouté.
A l'issue d'une autre procédure, le groupe qatari a déjà obtenu du tribunal de commerce une suspension de cette résiliation du contrat de sous-licence et une audience est prévue lundi pour examiner la validité de cette résiliation. Le temps presse alors que le premier versement pour le lot 3, d'une valeur de 55 millions d'euros, est attendu le 5 août par une Ligue dont les clubs ont plus que jamais besoin d'argent après un an et demi d'une crise sanitaire ayant mis à mal leurs finances comme jamais.