Pas sûr que sa requête soit entendue. Interrogée hier par "Le journal du dimanche", Marina Foïs a accepté de revenir sur l'édition 2021 des César qu'elle incarnait. Présentée initialement comme celle de la renaissance après une soirée 2020 ayant viré à la catastrophe, la cérémonie 2021 avait finalement été critiquée aussi bien par la presse que plusieurs personnalités, de Gérard Lanvin à Sophia Aram, en passant par Josée Dayan. Le public avait aussi peu goûté le spectacle. L'audience des César était tombée à son plus bas depuis une décennie avec 1,64 million de téléspectateurs, soit 9,1% du public.
Pas de quoi traumatiser Marina Foïs pour autant. "Ca m'a beaucoup plu d'être maîtresse de cérémonie des César, et j'assume les choses bien comme les ratées", a-t-elle déclaré à nos confrères. "Le travail était passionnant et j'aimerais bien le refaire. J'ai accepté la lumière qu'on a mise sur moi, la robe extraordinaire que Nicolas Ghesquière m'avait faite spécialement, l'argent que j'ai très bien gagné pour cette présentation, l'enthousiasme de certains et les critiques des autres", a ajouté Marina Foïs. Et de conclure avec sagesse : "On ne peut pas vivre de sa notoriété et vouloir ne recevoir que des fleurs".
Son complice à l'écriture des César 2021, Laurent Lafitte, a gardé un souvenir moins positif de la soirée. "Ça a été violent, brutal", avait reconnu l'acteur dans "Paris Match" en septembre dernier. "On s'est battu pour avoir un orchestre, pour obtenir un hommage à Morricone, à Piccoli, à Dabadie, à Carrière, à convaincre Huppert de remettre le meilleur espoir féminin. Tout ça, c'est nous ! Et personne n'en a parlé. On a retenu uniquement Corinne Masiero nue et des vannes pipi-caca. Tout ce qui était lié à notre passion du cinéma a été zappé", a regretté Laurent Lafitte. Et d'estimer : "On aurait pu faire une soirée plus consensuelle, plus joyeuse. Et peut-être qu'on s'est trop laissé emporter par l'humeur de l'année qu'on venait de vivre. On aurait dû résister davantage, rester dans le divertissement".
Une direction qui semble être celle d'Antoine de Caunes, le maître de cérémonie cette année. S'il devra se protéger d'une éventuelle vengeance de José Garcia, l'animateur de France Inter a déjà prévenu qu'il tâcherait d'éviter "la provocation gratuite". "Je ne suis pas là pour remettre le navire à flots, mais repartir sur les bases qui ont été longtemps celles des César : offrir une soirée qui, même si elle est chaque année critiquée car on ne peut pas plaire à tout le monde, soit la plus chaleureuse possible", a-t-il résumé. La 47e édition des César est attendue le vendredi 25 février sur Canal+ en prime time.