Fin du média-bashing ? Ce matin, Marine Le Pen a donné une conférence de presse aux journalistes présents pour son discours de rentrée à Toulouse. La présidente du Front national a dû faire face cette semaine à une crise profonde de son parti, avec la démission du numéro 2 du mouvement, Florian Philippot. Malgré quelques départs de certains cadres du parti, la cheffe veut réaffirmer son statut de leader du Front national.
Au cours des échanges avec les reporters politiques, Marine Le Pen a notamment annoncé des évolutions concernant la relation du FN avec les médias. "Nous devrons repenser nos rapports avec la presse", a-t-elle souligné. Toutefois, la présidente du parti frontiste a aussi déclaré que le Front national allait "créer des outils médias pour diffuser du contenu". La députée du Nord s'inspire ainsi des projets des mouvements En Marche et de la France insoumise de constituer des médias alternatifs. Le courant de Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs annoncé le lancement en janvier d'un site d'information baptisé "Le Média".
La fille de Jean-Marie Le Pen souhaite donc revoir les relations avec les médias. Mais la députée européenne et ses collègues du Front national n'ont pas toujours été très tendres avec la presse, notamment durant la dernière campagne présidentielle. Par exemple, le soir du second tour du scrutin pour l'Elysée, des journalistes d'une quinzaine de médias, dont "Quotidien", "Politis", LesJours, Rue89 et également Médiapart, avaient été interdits au QG du parti frontiste.
D'ailleurs, les propos tenus par Marine Le Pen lors de la conférence de presse de ce matin ont fait réagir Valentine Oberti, reporter pour l'émission de TMC présentée par Yann Barthès : "Marine Le Pen veut 'repenser ses rapports avec la presse'. Tout en continuant à blacklister @Qofficiel et @mediapart. Logique."