Une protection des journalistes politiques. Dimanche, le premier meeting d'Eric Zemmour, en tant que candidat, qui a eu lieu à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, a été émaillé d'incidents et d'attaques envers la presse. Les équipes de "Quotidien" ont été huées et insultées par des militants pro-Eric Zemmour. Des reporters de "Mediapart", LCI, Abaca presse et, entre autres, "Libération" ont été agressés verbalement ou physiquement.
Selon "Libération", l'Agence France Presse (AFP) réfléchit actuellement à mettre en place un dispositif spécial de sécurité pour ses salariés afin que ses reporters puissent couvrir les meetings du polémiste d'extrême-droite sans se mettre en danger. Jusque-là, les journalistes de l'AFP faisaient appel à des agents de sécurité uniquement pour des événements considérés comme dangereux, à l'image de certaines manifestations violentes de Gilets jaunes. Lors de ces rassemblements, les reporters de l'agence de presse sont d'ailleurs équipés d'un matériel de sécurité, avec un casque, une veste légère, des lunettes de protection et un masque à gaz.
Interrogé par le quotidien de gauche, Jonathan Klein, rédacteur en chef adjoint France à l'AFP Télé, confie que ses journalistes pourraient être désormais accompagnés de vigiles lors des prochains meetings d'Eric Zemmour. "On est en train de réfléchir à un dispositif spécial pour eux pour les meetings de Zemmour", déclare-t-il. Et d'ajouter : "Avec ce que cela implique pour nos journalistes. Car tout cela risque de compliquer leur travail. Mais il ne faut pas attendre que cela dérape. A partir du moment où les journalistes sont pris à partie dans les discours, ça peut exciter la foule, et il y a potentiellement un danger".