Il s'en prend à la production. Selon une information du "Parisien", Laurent, le professeur d'histoire-géographie, candidat de la saison actuelle de "Koh-Lanta" sur TF1, a été menacé de décapitation sur Instagram et Facebook. Cette menace fait écho à la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans les Yvelines, après que celui-ci a montré des dessins de "Charlie Hebdo" dans sa salle de classe. Le participant du jeu d'aventures de la Une a depuis déposé plainte et un suspect a été placé en garde à vue.
Jointe par le quotidien francilien, Alexia Laroche-Joubert, productrice de "Koh-Lanta", a réagi aux menaces proférées contre l'ancien candidat de l'équipe de l'Est. "Laurent est exposé du fait de l'aventure. Le point qui est important, c'est que c'est un professeur d'histoire-géographie. Évidemment, les candidats peuvent parfois recevoir des messages de haine et d'insultes. Mais pas des menaces de décapitation", a déclaré la patronne d'Adventure Line Production, qui a précisé avoir proposé un accompagnement psychologique à Laurent, ainsi qu'à sa famille. Elle a ajouté : "Laurent a été très lucide et a pris beaucoup de distance là-dessus. L'arrestation l'a rassuré vis-à-vis de son entourage. Lui n'était pas plus perturbé que ça. C'est quelqu'un de solide".
Mais, à la surprise générale ce matin, Laurent a posté un message incendiaire sur son compte Facebook contre "Le Parisien" et la production de "Koh-Lanta". "Nuit courte et agitée, je voulais éviter de m'exposer pour protéger les miens, mais 'Le Parisien', presse people à scandale, a réussi à mettre la main sur mon procès verbal. On se demande comment ? 'Le Dauphiné', à qui j'avais donné mon accord pour clore le sujet et rassurer tout le monde sans donner mon identité, me dit qu'ils sont obligés de suivre", a écrit le candidat de "Koh-Lanta".
Le professeur d'histoire-géographie s'est ensuite agacé que "tout le monde ait balancé son nom" et "sa photo en pâture pour faire de l'argent", "en bafouant (son) accord" et "sans (son) autorisation". "Un monde de requins !", a-t-il lâché, avant de s'en prendre à Adventure Line Production : "La prod de 'Koh-Lanta' qui bloque toute notre communication, toutes nos interventions et contrôle nos réseaux sociaux, bizarrement participe au festin, ne trouve rien à redire et ne m'apporte aucune aide...". "Tous participent à la mise en danger de la vie d'autrui et bafouent les droits les plus élémentaires de l'instruction... J'ai mis les pieds dans un sacré panier de crabes...", a-t-il conclu.
Contactée par puremedias.com, Alexia Laroche-Joubert s'est dite "surprise" de la réaction de Laurent ce jeudi. "C'est surréaliste. Il dit tout et son contraire. Il dit qu'on révèle sa vie personnelle. C'est lui qui a alerté de ces menaces sur les réseaux sociaux. Il a dû avoir un coup de stress", a-t-elle réagi, expliquant que la production l'a appelé dès la publication de ses messages sur Facebook et Instagram : "Nous lui avons proposé un suivi psychologique pour sa femme et lui. Nous lui avons conseillé de porter plainte. Nous lui avons demandé de nous communiquer la plainte pour que nous la communiquions à nos avocats pour voir ce que nous pouvons faire".
Concernant l'article du "Parisien", la productrice précise que Laurent avait refusé de s'exprimer. "Moi, j'ai eu besoin de m'exprimer pour dire que maintenant, il n'y a plus d'impunité à la violence. Je trouve fantastique que la police intervienne rapidement", a-t-elle confié, soulignant avoir prévenu Laurent que la production prendrait la parole dans l'article. "Il ment complètement quand il dit que nous contrôlons les réseaux sociaux. C'est un mensonge. On ne contrôle pas, mais on accompagne. S'ils ont eu des difficultés, nous sommes là", a conclu Alexia Laroche-Joubert.