Le chanteur s'explique. Dans un clip sorti le 6 mars, les rappeurs Sneazzy et Nekfeu ont dévoilé un titre, "Zéro Détail", dans lequel ils ont été accusés de menacer de mort Pascal Praud. "Les journalistes salissent l'Islam, sont amateurs comme Pascal Praud (salope) Ca mérite une balle dans le cervelet, le canon au fond de la bouche", a chanté Sneazzy dans le clip. Des propos qui ont heurté le journaliste de CNews qui est d'ailleurs revenu sur cette chanson dans "L'heure des pros" ce matin. Il a d'ailleurs confié "réfléchir à la suite à donner à ces menaces", en envisageant éventuellement de porter plainte contre les artistes.
Sur Instagram, ce lundi, Sneazzy a fait part de sa "stupéfaction ces derniers jours" concernant le "détournement des paroles" de son titre "Zéro Détail", dont il assure être le "seul auteur". "Mon ami Nekfeu m'a fait l'honneur d'être avec moi sur ce titre, il n'a pas signé ces paroles. Je suis rappeur, je jongle avec les mots/maux pour faire passer des messages et des émotions personnelles à travers des punchlines", a-t-il poursuivi, estimant que "ces couplets", "sortis de leur contexte", "ont été mal compris".
"Ils peuvent interroger, mais je ne suis pas là pour viser ou mettre au ban qui que ce soit", a ajouté le chanteur, avant de préciser qu'il ne fallait pas associer les deux couplets qui se suivaient. Dans la première partie, il a souhaité "dénoncer certains journalistes qui ont tendance à éditorialiser leur point de vue", "ciblant très souvent le même groupe de personne". "Je les représente ici à travers la figure de Pascal Praud", a-t-il souligné.
Concernant le second complet, "Ca mérite une balle dans le cervelet, le canon au fond de la bouche", Sneazzy a expliqué vouloir "exprimer la haine qui peut exister contre les musulmans et la volonté de les faire taire", "le tout imagé par la métaphore de la balle dans le cervelet (pour dire 'ne pensez plus') et du canon dans la bouche (pour dire 'ne parlez plus')". "Je n'ai en aucun cas voulu attiser la haine, ni proférer des menaces envers Pascal Praud. Je ne souhaite aucune violence, puisque je dénonce justement celle qui peut s'abattre sur la communauté musulmane", a ajouté le rappeur. Et de conclure : "Je me battrai toujours pour que tout le monde ait le droit à la liberté d'expression, car ma seule forme d'expression est ma musique et mes seules armes sont mes mots".
De son côté, la Société des journalistes de RTL, station dans laquelle Pascal Praud anime "Les auditeurs ont la parole", a dénoncé "les paroles infectes" de Sneazzy, "qui visent notamment notre collègue" et "plus largement la profession de journaliste dans son dernier morceau". "La quête de la rime riche ne justifie ni l'appel au meurtre, ni les accusations généralisées à l'encontre de notre profession", a déclaré la SDJ de la radio rouge.