Il assume ses échecs. Ce jeudi, dans une interview accordée à "TV Mag", Michel Cymes* revient sur les échecs de "Vitamine C" et "Antidote" sur France 2. Les deux émissions qu'il animait avaient été arrêtées en raison de mauvaise audience en 2021 et 2022.
Le 21 février 2021, la deuxième chaîne avait lancé "Antidote" le dimanche après-midi. Le programme avait eu des difficultés à s'installer, étant souvent déprogrammé pour laisser place au rugby ou au tennis. En moyenne, l'émission avait fédéré 694.000 curieux, selon Médiamétrie, pour une part d'audience s'élevant à 5,4% du public.
En octobre de la même année, France 2 avait décidé de refaire confiance à Michel Cymes avec un autre divertissement, "Vitamine C". Si la diffusion de ce format n'a pas été autant perturbée par le sport, le programme n'a pas non plus rencontré un franc succès. En moyenne, l'hebdomadaire a réuni 799.000 téléspectateurs, soit 6,2% des individus de quatre ans et plus. Le 12 décembre 2021, la Deux a logiquement stoppé sa diffusion.
"C'est simple, on nous a confié une case qui était ultra-sinistrée, le dimanche, à 17h40, en nous disant : 'Allez-y, on verra bien, si ça marche tant mieux, sinon tant pis !'. Et ça n'a pas marché", a commencé Michel Cymes auprès de nos confrères de "TV Mag". Et de confier : "Objectivement, l'animation et le divertissement, ce n'est peut-être pas un exercice pour moi. Soit je ne suis pas assez bon, soit les gens ne veulent pas me voir animateur et préfèrent que je les rassure avec un programme 'santé'". "En France, on met les gens dans des cases", regrette l'ex-présentateur du "Magazine de la santé".
Celui qui joue dans la série de France 3 "Le doc et le véto" évoque la souffrance qu'il a vécue au début de la crise sanitaire lorsqu'on l'a accusé à tort d'avoir qualifié le Covid de "gripette". "Cela m'a secoué, je ne crois pas avoir mérité un tel torrent de boue sur la tête. Plein de gens m'ont appelé en me disant : 'Houla ! Qu'est-ce que tu prends, là !'. Avec le recul, j'ai compris que cette polémique ne concernait que les réseaux sociaux des complotistes et des politiques d'extrême-droite et d'extrême-gauche. Cela ne représente absolument pas l'opinion française", poursuit Michel Cymes. Et d'ajouter : "Il faut vraiment démystifier les réseaux surtout que la plupart s'y expriment de façon anonyme. Moi, je les ai quittés depuis longtemps, sauf Tik Tok pour rester en contact avec les jeunes".
*Michel Cymes collabore avec Webedia, société éditrice de puremedias.com