Plutôt classé à droite, Michel Sardou accepte de voir ses impôts augmenter. En début de semaine, dans Le Parisien, il approuvait la création d'une nouvelle tranche d'imposition à 75% sur les plus riches, promis par François Hollande pendant la campagne présidentielle, à laquelle il a voté blanc. "Si c'est du provisoire qui dure moins longtemps que la vignette, cela ne me choque pas. On est quand même tous conscients qu'on est dans la merde. Et c'est pas mon genre de fuir", déclarait le chanteur qui fêtait hier soir à Bercy ses 50 ans de carrière.
Mais depuis ses déclarations, on a appris l'exil fiscal de Gérard Depardieu. L'acteur des "Valseuses" et de "Cyrano de Bergerac" a annoncé qu'il allait s'installer en Belgique pour limiter son imposition en France. Il a mis en vente son hôtel particulier parisien de 1.800m² en plein Saint-Germain-des-Prés, d'une valeur de 50 millions d'euros, pour une maison dans la bourgade de Néchin. Une décision qui a provoqué un tollé dans l'opinion et une réprobation quasi-unanime de la classe politique. Le Premier ministre a même qualifié ce départ de "minable".
Interrogé hier sur BFM TV, Michel Sardou a fustigé la décision de l'acteur qui campait récemment Obélix. "Les gens brûlent leurs idoles facilement. Mais je dois dire que là c'est très maladroit en ce moment. Je ne juge pas Gérard. Je m'en fous. Mais il va aller s'emmerder comme un rat là-bas. Il y a une justice divine quand même. Il va se faire chier comme un rat", a balancé le chanteur de "La Maladie d'amour".
Refusant de juger l'acteur, le chanteur a expliqué que jamais il ne pourrait quitter la France : "Chacun a sa morale. Chacun a son attitude. Mais pour moi, la fuite n'a jamais été une stratégie. Jamais. Nous avons un gouvernement qui nous demande de faire un effort pour deux ans. Tout ce que je fais, c'est ici que je le fais. C'est à ce pays que le je dois. Alors si je me mettais à leur dire 'désolé les mecs, vous êtes dans la merde, excusez moi, mais je prends l'oseille et je me tire', je ne me regarderais pas bien dans la glace. Deux ans d'effort, franchement, on ne va pas en mourir".