Elle a l'image d'une femme dure, d'une femme de poigne. Figure politique de la droite et nommée quatre fois ministre entre 2002 et 2011, Michèle Alliot-Marie a publié au début du mois "Au coeur de l'Etat", aux éditions Plon. Un livre dans lequel elle révèle notamment que Nicolas Sarkozy rajoutait de fausses caméras lors de ses déplacements officiels. Une accusation que Michèle Alliot-Marie a confirmée ce matin dans "Le Grand 8" sur D8, où elle était invitée.
Michèle Alliot-Marie a également été interrogée par son ancienne camarade, Roselyne Bachelot, sur son image de femme dure, à l'opposé de ce qu'elle est réellement selon la chroniqueuse de Laurence Ferrari. "Comment tu expliques cet échec de communication qui est le tien ?" s'est ainsi interrogée Roselyne Bachelot. "Je ne suis pas à l'aise avec la communication, il faut le dire" a répondu Michèle Alliot-Marie, rejetant en partie la faute sur les médias.
"J'ai eu de vrais problèmes avec les médias. Moi, ce qui m'intéressait, c'était de faire mieux que ceux qui m'ont précédée. (...) Ce qui intéressait les médias, c'était la couleur de mes chemisiers, c'était de savoir si je portais des jupes. Et donc j'en ai rajouté dans le côté action et refus de la féminité pour essayer justement qu'on s'intéresse non pas au fait que j'étais une femme mais que j'étais quelqu'un qui agissait. Parce que les femmes agissent aussi bien que les hommes" a expliqué l'ancienne ministre.
Néanmoins, Michèle Alliot-Marie a tenu à souligner qu'elle n'avait pas cette image de femme dure lors de son arrivée au gouvernement, en 2002. "Mon image n'était pas la même quand j'étais dans mes deux premiers ministères. C'est à dire à l'enseignement et à la jeunesse et aux sports. Ministère que tu as occupé, Roselyne, et c'est vrai, là on peut se mettre des vestes de couleur, on peut avoir une attitude plus décontractée" a-t-elle assuré.