Après Ségolène Royal et Nicolas Dupont-Aignan, c'est Nadine Morano qui a été victime hier des talents d'imitateur de Gérald Dahan. L'humoriste, qui s'est fait passer pour le numéro 2 du FN, Louis Aliot, a longuement conversé avec la député UMP, qui n'a pas hésité à exprimer certaines convergences avec les idées portées par le Front National. Suite à la diffusion de ce canular ce matin sur les ondes de Sud Radio, Nadine Morano a crié au scandale, et a assuré qu'elle porterait plainte pour "usurpation d'identité" et "manipulation politique".
Licencié de Rire & Chansons après avoir piégé Nicolas Dupont-Aignan, Gérald Dahan ne semble pas effrayé par les menaces de Nadine Morano. "C'est toujours ce que disent les gens qui se font piéger", a-t-il déclaré à TV Mag. "Quand, en 2007, j'avais fait croire à Ségolène Royal que j'étais le premier ministre québecois, (...) elle avait sous-entendu que j'étais manipulé par son adversaire de l'époque, Nicolas Sarkozy. Il n'y a aucune manipulation politique", a martelé l'imitateur.
Taxé de "militant socialiste" par Nadine Morano, Gérald Dahan a tenu à réaffirmer son indépendance. "Je suis de gauche mais je ne suis pas membre du Parti socialiste. Je revendique de faire de l'humour militant. Ce n'est pas mon premier canular, j'ai piégé des personnalités de tous bords politiques", a-t-il expliqué, assurant qu'il n'était pas stressé par un éventuel nouveau licenciement : "Je n'en serais pas à mon premier. (...) Je fais mon boulot, ce que les auditeurs attendent de moi", a-t-il conclu.
En tout cas, à deux jours du second tour des élections législatives, le canular de Gérald Dahan a assuré à l'humoriste un bon coup de pub. Il sera ce soir l'invité de Michel Denisot sur le plateau du "Grand Journal de Canal+", face à Nadine Morano qui sera, elle, en duplex. La soirée s'annonce électrique...