Licencié quelques mois après son recrutement sur France Inter en 2010, où il assurait une chronique matinale, Gérald Dahan assure aujourd'hui avoir été "viré pour raison politique" de Rire & Chansons, une station éditée par le groupe NRJ où il avait trouvé refuge en octobre dernier.
En cause : un canular téléphonique où l'humoriste a piégé Nicolas Dupont-Aignan. La séquence enregistrée aurait déplu à la direction de Rire & Chansons qui aurait alors défendu à son salarié de la diffuser. Pourtant, le canular est aujourd'hui librement écoutable sur Internet depuis sa publication sur le site arretsurimages.net où Gérald Dahan crie à la censure.
Depuis, les relations se sont considérablement dégradées entre la station et son humoriste. "Je me suis présenté comme d'habitude à l'entrée des locaux, et la sécurité m'a empêché de passer, affirme l'humoriste à nos confrères du site lejdd.fr. Quand j'ai demandé la raison, on m'a présenté un mail du directeur des programmes de NRJ, où il est en effet écrit que je suis interdit d'entrer dans les locaux 'jusqu'à nouvel ordre'". Un événement qu'il assimile à un licenciement. "J'essaye de les joindre mais personne ne daigne me répondre pour m'expliquer ce qu'il en est. J'imagine qu'ils n'ont pas apprécié que je crie à la censure (...) Mais ils ne m'ont pas demandé de ne pas le passer à l'antenne ! Ils m'ont expliqué qu'il voulait bien le diffuser, mais en retirant le passage où Nicolas Dupont-Aignan tape sur Nicolas Sarkozy", explique-t-il au JDD. Dans une déclaration à l'AFP, la direction de Rire & Chanson confirme "la fin de collaboration à effet imédiat" avec Gérald Dahan.
A l'automne 2010, une autre polémique avait opposé Gérard Dahan à une station de radio, France Inter, où il avait été débarqué de la matinale au bout de quelques semaines avant d'être licencié. "On a cru en Gérald Dahan, on a beaucoup discuté avec lui... Et on a conclu que ce qu'il faisait était très mauvais. Certaines imitations ont été pathétiques", avait expliqué à l'époque la direction de France Inter, démentant fermement une décision politique, la thèse de l'imitateur. Pour sa part, Gérald Dahan affirmait avoir fait les frais d'une chronique sur Michèle Alliot-Marie, alors membre du gouvernement. "Le fait d'être convoqué 24 heures seulement après ma chronique sur Michèle Alliot-Marie ne laisse pas beaucoup de place au doute...", avait-il indiqué.
A noter que Gérald Dahan sera l'invité ce soir du "Grand journal de Canal+" dès 19h05.