Les affaires reprennent de plus belle pour Netflix. En juillet, la plateforme de Reed Hastings avait déçu en bourse suite à un ralentissement de la croissance de son parc d'abonnés au deuxième trimestre. Un mauvais souvenir vite effacé pour le géant du streaming qui se félicité d'une croissance bien plus forte que prévue au troisième trimestre. Cumulant désormais 137 millions d'abonnés à travers le monde, la plateforme a gagné 7 millions de souscripteurs supplémentaires dans le monde au cours des trois derniers mois.
Dans le détail, Netflix a gagné 1,1 million de nouveaux abonnés aux États-Unis alors que la plateforme s'attendait à un gain plus modeste de +650.000 utilisateurs. À l'international, Netflix a engrangé 5,9 millions de clients supplémentaires contre 4,4 millions attendus. Des chiffres qui semblent indiquer que la plateforme ne souffre pas de la hausse récente de ses tarifs. Dans ses perspectives pour le quatrième trimestre, la plateforme dit s'attendre à un gain de 1,8 million de clients aux États-Unis et de 7,6 millions à l'international. Netflix devrait donc s'approcher de la barre des 150 millions d'abonnés d'ici la fin de l'année.
Les résultats financiers sont logiquement au rendez-vous pour la plateforme qui affiche un bénéfice net de 402,8 millions de dollars, multiplié par plus de trois sur un an, et un chiffre d'affaires de 4 milliards de dollars, en progression de 34% sur un an, grâce notamment à une hausse de 8% du revenu moyen par abonné. Pour rappel, Netflix investit énormément dans ses contenus originaux. Rien que cette année, la plateforme de Reed Hastings devrait injecter quelque 8 milliards de dollars pour fournir son catalogue.
"Certes, nous faisons d'énormes investissements dans les contenus mais ils devraient nous permettre de poursuivre la croissance de notre chiffre d'affaires et de nos bénéfices à très long-terme", a commenté Netflix, dont l'action grimpait de 11% en post-séance à Wall Street hier soir. Déroutés par les résultats décevants du deuxième trimestre, les investisseurs semblent donc rassurés sur la capacité de Netflix à résister à un paysage concurrentiel en plein accroissement. Reed Hastings a, de son côté, estimé que les résultats du second trimestre venait d'un "simple souci dans l'ajustement des prévisions" et non d'un "changement dans le business", vantant une croissance "remarquablement stable".