1,1 million de tonnes métriques. C'est ce qu'a représenté l'empreinte carbone de Netflix à travers le monde en 2020. A quelques semaines de la journée mondiale de la Terre, le poids lourd de la vidéo à la demande a levé le voile sur un ambitieux plan baptisé "Net zéro carbone + Nature" à travers lequel il s'engage en faveur du climat. Avec un objectif en ligne de mire : atteindre la neutralité carbone d'ici la fin de l'année 2022 et pour les années suivantes.
Côté diagnostic, la firme californienne a relevé que la moitié de son empreinte carbone est causée par la production physique de ses programmes, qu'ils soient produits en interne ou via des sociétés de production partenaires. Ensuite, 45% de l'empreinte provient des activités de l'entreprise (location de bureaux) et des achats de biens (communication). Les 5% restants sont dus à la technique comme le réseau de serveurs qui permet d'assurer le streaming de Netflix. L'entreprise a en revanche exclu de ses calculs "les émissions liées à la transmission internet et les appareils électroniques que (ses) abonnés utilisent pour regarder Netflix". Elle estime en effet qu'il incombe aux fournisseurs d'accès et aux constructeurs d'appareils de contrôler leurs propres émissions de gaz à effet de serre.
Si la plateforme Netflix est certaine qu'elle a un rôle à jouer en matière environnementale, elle se rassure cependant en soulignant qu'une heure de streaming sur le service de SVOD en 2020 a équivalu à conduire une voiture essence sur une distance de 400 mètres selon un outil de calcul mis au point par les chercheurs de l'université de Bristol. "C'est en développant une meilleure compréhension de l'empreinte environnementale du streaming que nos industries seront en mesure de la réduire efficacement", affirme la plateforme.
Dans sa quête de la neutralité carbone, Netflix a développé trois étapes intermédiaires : réduire ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre de 45% à l'horizon 2030, neutraliser les émissions impossibles à éliminer en investissant dans des projets qui retiennent le CO2 et enfin éliminer le CO2 de l'atmosphère en investissant dans la régénération d'ecosystèmes naturels essentiels. Ce dernier point passera par exemple par la restauration de prairies, de mangroves et de sols sains.