Nick Wechsler ("Revenge") : "La saison 3 est mieux reçue"

La semaine dernière, TF1 a terminé la diffusion de la deuxième saison de "Revenge", série diffusée aux Etats-Unis sur ABC et portée par Emily VanCamp et Madeleine Stowe. Nick Wechsler y campe depuis le tout premier épisode Jack Porter, l'amour d'enfance d'Amanda, revenue sous le nom d'Emily pour venger la mort de son père.

Si la saison 1 a emballé public et critique, la deuxième a connu un accueil plus mitigé, que Gabriel Mann (Nolan Ross dans la série) évoquait l'an dernier lors du 53e Festival de Télévision de Monte Carlo. Cette année, c'est Nick Wechsler qui défend la série au festival, et puremedias.com l'a interrogé sur la direction que prend la saison 3, déjà diffusée outre-Atlantique, l'évolution de son personnage et les critiques envers la saison 2. Il évoque la nouvelle saison sans spoiler, mais en donnant quelques indications générales sur son personnage.

Propos recueillis par Charles Decant.

Quel sentiment avez-vous sur la saison 3, sans spoiler les téléspectateurs français ?
J'adore la toute première scène que j'ai avec Emily. Vraiment. Et j'aime que ça donne le ton pour ce qui va suivre entre eux. J'aime le fait qu'il s'adoucisse face à elle à un certain moment, parce qu'il est très en colère contre elle à la fin de la saison 2. Et puis la fin de la saison 3 est juste... incroyable. Si vous ne l'avez pas encore vu, foncez !

Vous ne trouvez pas que la série va parfois un peu trop loin, que les intrigues sont un peu invraisemblables ?
Oui et non... Mike Kelley, le créateur de la série, a dit un jour que si c'était possible, on le ferait sans doute. La série est un soap, sous certains aspects. Même si je pense qu'on va souvent au delà du soap, on fait toujours des choses qui ont trait au soap. Et il n'y a pas de honte à avoir ! On l'accepte et on en est fier d'ailleurs, même si certaines choses sont un peu folles ! Il n'y pas de jumeau maléfique dans la série pour l'instant...

Pour l'instant, oui ! Mais c'est possible, donc ça va arriver ?
(Rires) Peut-être !

Jack est un peu le centre moral de la série, le personnage le plus normal...
Oui, je pense qu'il est aussi normal qu'il est possible de l'être dans ces circonstances. Mais il y a des moments où il est incapable de supporter les injustices causées par Conrad, et à un certain moment, il s'implique, il veut protéger Emily. Mais ça compromet son code moral. Mais si on menace Emily ou si on menace sa famille, je crois qu'il est capable d'aller assez loin.

Pendant les deux premières saisons, il est vraiment extérieur à tout ça. Et dès qu'on le voit agir de son côté, on n'a qu'une envie : qu'il arrête ! En tant qu'acteur, est-ce que c'est plus agréable de jouer un personnage moins naïf, moins exclu ?
C'est l'idée de cette saison 3 oui. Dans cette saison, un personnage lié à mon passé et aux Grayson débarque. On partage de nombreuses scènes. Au début, je ne comprenais pas, je trouvais que c'était un peu trop facile qu'un personnage ait ce lien avec moi et avec eux. Mais j'ai compris que le showrunner et les scénaristes essayaient de m'intégrer dans l'intrigue qui avançait, parce que Jack était trop à part. Jouer un personnage qui ne sait rien sur rien n'est pas aussi amusant que jouer quelqu'un qui sait ce qui se passe. Pour moi, la fin de la saison 2 marquait la fin de sa naïveté.

Cette deuxième saison a été assez critiquée, notamment l'implication de cette Initiative mystérieuse, responsable de toutes ces horreurs. Vous avez l'impression que la saison 3 a su prendre en compte ces reproches et corriger le tir ?
Oui. Je comprends parce que la saison 3 est mieux reçue. Personnellement, je trouve que l'idée de l'Initiative était très bonne, je peux comprendre que certaines intrigues aient été ternies par ça, mais ça ne m'a pas autant gêné que d'autres. La saison 2 a été la meilleure pour moi et mon personnage. Perdre ma femme et exploiter ça. Perdre mon frère et exploiter ça, sombrer à la fin de la saison 2. Moi, je l'ai beaucoup aimée. Mais, en tout cas, aux Etats-Unis, la saison 3 est très bien reçue. Tout le monde dit qu'on est revenu dans le droit chemin - et je dis ça sans critiquer aucunement Mike Kelley, que j'admire énormément et à qui je dois beaucoup.