Nicolas Demorand remet les pendules à l'heure. Contrairement à ce que nous indiquions ce matin, il assure dans une déclaration à l'AFP ne pas être mis à l'écart du quotidien Libération qu'il dirige. "Je suis le directeur de Libération (président du directoire, ndlr). Je suis le directeur de la rédaction de Libération. Le conseil de surveillance m'a renouvelé sa confiance", a-t-il expliqué à l'AFP alors que les statuts du quotidien lui interdisent normalement de cumuler ces deux fonctions.
Les changements à la tête du quotidien proposés à "(son) initiative (...) ne sont pas écrits aujourd'hui", assure-t-il. En clair, le Conseil de surveillance qui s'est réuni hier lui laisse le soin d'organiser une éventuelle succession. En attendant, il reste à la tête du titre. "Je démens fermement ce qui a pu circuler sur le sujet depuis hier et qui est strictement faux. Il suffisait de lire le communiqué du conseil de surveillance", a-t-il fustigé.
"Mon objectif est de trouver l'organigramme et l'organisation pour que Libération puisse affronter les défis qui sont les siens. Nous verrons dans huit semaines. Je suis à l'initiative de ces sujets-là. Je les aborde sans tabou", précise Demorand. Qui a perdu la confiance de la rédaction depuis la Une sur les rumeurs d'un compte en Suisse de Laurent Fabius.
Toujours soutenu par les actionnaires du journal, Nicolas Demorand est en revanche très contesté en interne. A de nombreuses reprises, la SCPL s'était désolidarisée de ses méthodes de management ou de coups éditoriaux. Ce travail sur l'organigramme du quotidien intervient à quelques semaines du début du mercato télé et radio. Et l'ex-anchorman de la matinale de France Inter sera probablement sollicité pour revenir à ses premières amours...